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Des racines et des arbres

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17 novembre 2022

De la ferme à la vie de chateau

Quand je fais mes recherches, il m'arrive de découvrir des documents qui n'ont rien à voir avec ce que je cherche mais qui attirent mon attention , m'intriguent ou m'amusent. C'est ainsi que sur le site des archives des Landes j'ai découvert un plan, qui ressemble à un plan cadastral sommaire, et où surtout étaient indiquées, la propriété du maire, du frère du maire, du beau frère du maire, du cousin germain du maire et de quelques conseillers municipaux. Je me suis tout de suite demandée si c'était une forme de contestation, si le maire plaçait ses hommes. 

Me voilà partie sur la piste du maire. Le plan est situé entre 1860 et 1870. Entre ces deux dates deux hommes ont été maires: Jean Léglise et Félix Léglise, le père et le fils. On reste en famille. 

Or des Léglise j'en ai dans mon ascendance. J'ai donc cherché un lien que j'ai vite trouvé.

Capture d’écran 2022-11-16 à 11

 

 

Si Louis Léglise comme son frère Arnaud est laboureur, son fils Pierre lui va commencer à avoir une vie plus confortable de propriétaire, négociant et rentier.Il est marchand de bois et c'est dans ce commerce qu'il va réussir. En effet, il a une idée qui va lui permettre de construire sa fortune. Il achète une puis plusieurs barges qui permettent de chargeaient des fagots de bois ramassés par les paysans de Saint-Martin de Seignanx, de le leur acheter et d'aller les vendre à Bayonne. En 1840 il est suffisament fortuné pour être électeur censitaire. Son entreprise va largement progresser avec l'arrivée du chemin de fer. Il laissera les fagots pour produire des traverses pour les voies ferrées. 

Son fils Jean Léglise ainé de la famille, assiste son père pour la gestion de l'entreprise, avant d'en devenir le dirigeant, il devient maire de Saint Martin et propriétaire du chateau de Vincennes où il décède pendant son mandat.

Léglise Jean Ainé 2

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il se marie  le 4 novembre 1838 avec Marie Augusta Julie Pascault qui hérite de sa mère du domaine de Vincennes. Cette propriété de 300 hectares comprend 20 métairies et c'est là qu'il fera construire le chateau.

Saint-Martin-de-Seignanx - Le château de Vincennes - propriété de Mr de Merly

Avec son frère Jean le cadet il est à l'initiative de la construction du Quartier Neuf de Saint-Martin-de-Seignanx le long de la route impériale de Bayonne à Toulouse , axe de passage des hommes et des marchandises.Devenu maire de Saint-Martin en 1860 et conseiller général des Landes, il fera construire la mairie, l'école, le prétoire de la justice de paix . L'entreprise familiale continue à se développer avec l'ouverture d'un comptoir à Bordeaux dirigé par son frère Jean le cadet

                                                                      

Quant à son fils Jean Gratien Félix ou tout simplement Félix Léglise, industriel,armateur, il sera non seulement maire mais aussi député des Landes de 1881 à 1910.

Félix Léglise est un député républicain élu la première fois en 1881, à 38 ans. Il bat un député bonapartiste. Il sera réélu en 1886, 1893,1898 et 1906. Il sera très actif dans le projet de construction du canal des Deux-Mers, et défendra efficacement les intérêts des Landes.

Il possède un appartement à Paris dans le 8ème, le chateau de Vincennes et la villa Antoinette à Biarritz qu'il fait construire. C'est dans cette villa qu'il recevra en 1891 le président de la république Sadi Carnot puis en 1898 son ami Paul Deschanel.

Son fils Jean Léglise lieutenant de louveterie épouse Mercédes Gonzalès de Candamo, fille d'un ministre péruvien. Mariage  qui a les honneurs de la rubrique mondaine. Il sera propriétaire du chateau de Montchoisy à Saint Martin de Seignanx et mariera sa fille Marguerite Léglise avec le comte Robert d'Aurelle de Paladines. On est très loin de la ferme de Saint-Barthelémy 

Ainsi en 3 générations on passe d'un simple laboureur à un industriel élu de la nation. Si on regarde à la même génération où en sont les cousins: dans la pauvreté.

Revenons-en à notre document. La mention du beau-frère du maire un certain Lafontant et du cousin germain du maire nommé Graciet et quelques recherches m'ont permis de déterminer que le maire était Jean Léglise, le père. 

 

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15 novembre 2022

Un fait divers défraie la chronique- Un assassin dans la famille

Quelques mois avant la naissance de Jean Baptiste Ducasse, en avril de la même année un fait divers dramatique s'est déroulé peu loin de là, dans la maison Berguehayet à moins de 5 mn à pied du Peyré. Un article dans le journal de Toulouse relate les faits : " Malgré la sévérité de la justice, le zèle déployé par l'autorité,nos campagnes sont encore exploitées par une foule d'industriels, sorciers, somnambules, tireuses de cartes, qui vivent aux dépens de la crédulité de leurs dupes. Un terrible exemple des dangers que causent ces sorciers vient de se produire dans la commune de Saint-Martin-de-Seignanx.Un brave cultivateur, métayer de M. Faurie, était atteint depuis deux ans d'une fièvre intermittente que la médecine avait été impuissante à guérir. Le malade eut recours à une tireuse de cartes pour obtenir de sa science surnaturelle un moyen de guérison. La nécromancienne s'avisa de déclarer que la fièvre était venue par la volonté de la belle-sœur du malade, et ne pourrait disparaître que si elle y consentait. Une fois cette révélation obtenue,notre homme rentre chez lui, prend son fusil,et se rend à une fontaine près de laquelle la femme de son frère lavait du linge. Il s'approche d'elle, et, sans dire un mot, la tue en lui tirant un coup de fusil à bout portant. Le malheureux regagne son domicile, se couche, et se fait sauter la cervelle."

Intriguée par cet article, je suis allée chercher qui étaient les protagonistes. 

L'assassin s'appelle Jean Lapébie. Au moment des faits il n'a que 34 ans. Il vit avec son frère ainé et sa belle-soeur dans la même maison, ils sont tous cultivateurs. 

La malheureuse belle-soeur s'appelle Catherine Graciet et a 38 ans quand il la tue. Son acte de décès précise bien que la cause du décès est un homicide.

Deux ans plus tard Etienne Lapébie le mari de cette pauvre Catherine va se remarier avec Catherine Graciet ,soeur de la précédente qui n'aura pas le même sort tragique.

J'avais toutes ces différentes personnes dans ma base généalogiques car nous avons un lien de parenté. Lointain, certe.

Capture d’écran 2022-11-15 à 15

25 octobre 2022

Jean Baptiste Ducasse

 

 

Jean Baptiste Ducasse est mon arrière grand-père, le père de ma grand-mère paternelle Madeleine Ducasse.

C’est un visage que j’ai découvert sur la photo de mariage de mes grands-parents, un regard qui semble pétiller de malice, une moustache qui a belle allure

 

JB DUCASSE

 

Son entourage familial

 Jean Baptiste n’appartient pas à une grande famille

Il est le deuxième enfant de Pierre Ducasse et Catherine Perez Aguirre.

 Son entourage familial est composé de:

  • 4 grands-parents bien sûr
  • 5 oncles et tantes  (8 sont nés)
  • 2 frères
  • 6 cousins et cousines ( 9 sont nés)
  • 6 neveux et nièces
  • 8 enfants dont 3 qui décèderont en bas âge
  • et 22 petits enfants

 

Ses grands-parents

Il ne se souviendra d’aucun de ses grand-pères, Jean Perez Aguirre et Jean Ducasse, décédés les deux en 1859 alors qu’il n’a pas 1 an.

En 1862 il a à peine 3 ans quand sa grand-mère Jeanne Foix disparaît. 

Mais son autre grand-mère Marie Seosse vit jusqu’à ses 85 ans et décède au Laya en 1880 alors qu’il a 21 ans.

 

Ses frères, neveux et nièces

Jean Baptiste n’a que deux frères, qui comme lui resteront à Saint Martin de Seignanx.

 

Jean Ducasse son frère ainé, né en 1855, a trois ans de plus que lui.Il se marie à 28 ans avec Marthe Daguerre également native de Saint Martin et qui a le même âge que lui.

Marthe Daguerre est la nièce de Madeleine Pesqué, belle-mère ou marâtre de Jean et Jean Baptiste et mère de Justin. Laquelle Madeleine Pesqué est aussi la tante de Catherine Pesqué épouse de Jean Francois Fortabat. On reste en famille!

Jean aura seulement 2 enfants

-Pierre né en 1886

-Fernand né en 1890 et mort pendant la guerre en 1918

 Justin Ducasse son demi-frère est plus jeune de 6 ans. Né en 1864, il se marie à 26 ans avec Marie Duthil toujours de Saint-martin de Seignanx. Ils auront 4 enfants de façon rapprochée:

-Pierre né en 1891

-Marie Madeleine née en 1893

-Jean Maurice né en 1894

-Marie Désirée née en 1895

 

 

Ses oncle et tantes, cousins et cousines

Si on regarde la famille élargie, elle n’est pas non plus très grande.

Du coté Ducasse il a deux tantes Marie et Marthe. Et du coté Perez-Aguirre il y a également deux tantes Marie et Marie Louise et un oncle Jean . Avec une petite particularité: sa tante paternelle Marie Ducasse est mariée avec son oncle maternel Jean Perez Aguirre

Au total 5 oncle et tantes qui ont formés 4 couples.

-Ducasse Marie (1823-1868) et Jean Perez Aguirre (1816-1870)

-Ducasse Gracie Marthe (1825-1876) et Lesbouyries Pascal

-Perez Aguirre Marie (1814-1897) et Hargous Jean

-Perez Aguirre Marie Louise et Laborde Etienne

 

Il aura au total 9 cousins germains mais 3 décèderont en bas âge .

Sans titre 2

 

 

 

Son enfance

Quand il nait ses parents sont déjà relativement âgés. En effet Pierre a 39 ans et Catherine 40 ans . Ils se sont mariés 5 ans auparavant en 1853 et ont eu un seul fils Jean né en 1855.

Il vient au monde à 10 heures du matin et son père ira le déclarer à la mairie un peu après midi.

La nuit qui précède sa naissance, une petite pluie a permis de rafraîchir la température, en effet les fortes chaleurs durent depuis longtemps "préjudiciables pour la santé publique" selon le Journal des Landes et problématiques pour les futures cultures. On commence à ramasser le maïs, et c'est une année d'abondance pour le froment, le seigle, le maïs et les vendanges.

 Saint-Martin-de-Seignanx 1843 1862 - Visionneuse - Archives départementales des Landes 2018-06-20 12

 

En 1862 qui est une année où la mortalité est importante, liée vraisemblablement à une épidémie, il perd en janvier sa grand-mère Jeanne Foix et surtout sa mère à la fin du mois de mai. Celle ci n’a que 44 ans et laisse deux enfants de 7 et 3 ans.

Son père ne tarde pas a se remarier, en effet le 1 septembre 1863 soit 14 mois après le décès de sa première femme il épouse Madeleine Pesqué qui est alors âgée de 38 ans. Sept mois après naîtra, Justin né le 1 mai 1864. Ce sera le seul enfant du couple.

Est ce qu'il va à l'école ? C'est certain. En effet son feuillet matricule ainsi que celui de Justin nous apprend qu'ils savent lire, écrire et on une instruction primaire, mais pas de brevet de l'instruction primaire.

 Saint-Martin-de-Seignanx 1895 1910 - Visionneuse - Archives départementales des Landes 2019-12-20 17_05_01

Il va passer toute son enfance dans la même maison, au Peyré. C'est une grande maison qui est non loin de la route de l'Adour après le Quartier. Si on superpose le plan cadastral de 1852, une carte IGN et une vue satellite actuelle, on se rend compte que la maison n'a guère changé. C'est son frère ainé Jean qui héritera de la maison, et jusqu'à au moins 1936 date du dernier recensement consultable, elle reste dans le giron familial.

Capture d’écran 2022-10-25 à 11

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Quant il nait le second empire a 6 ans, c'est une période prospère et Napoléon III fait beaucoup pour les Landes. L'empereur est capturé à Sedan le 2 septembre 1870, la République est proclamée, mais la guerre continuera jusqu'au mois de janvier 1871. En effet le 28 janvier Paris vaincu par la faim capitule, mais il faudra attendre le 3 février pour que le journal des Landes l'annonce. En même temps Jean Baptiste entre dans l'adolescence, il a 12 ans. 

L'age adulte

Comme tout les jeune de 20 ans il est convoqué pour le recrutement militaire. Celui ci a lieu à Bayonne en 1878. 

Sa description physique nous apprend qu'il a les cheveux chatains, les yeux gris, le nez moyen, la bouche petite et le visage ovale. Difficile de vraiment imaginer à quoi il ressemble ! Mais on sait qu'il n'est pas grand mesurant seulement 1m61

Autre renseignement donné: il est catholique.

Il ne fera pas son service militaire car son frère ainé est encore dans l'armée. Mais il réalisera tout de même des périodes d'exercices militaires dans la réserve au 24ème regiment d'artillerie à Bayonne. Ce sont deux périodes de un mois en 1885 et 1888. Puis dans la réserve territoriale au 18ème régiment territorial, une période de 15 jours en 1891

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Comme son père il va se marier 2 fois.

Il se marie d'abord à 27 ans , le 16 janvier 1886 avec Marie Boué dite Amélie qui est agée de 22 ans. 

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Ensemble ils auront 5 enfants. Trois vont décéder en bas-âge: Pierre l'ainé qui ne vit que 7 jours et les deux derniers, Jean qui ne vit que quelques heures et Paul qui décèdera à 18 mois. De ces 5 enfants nous en connaitrons deux: Madeleine et Jean dit Jeanti.

Marie Amélie perd la vie à 38 ans le 18 avril 1901. Il semblerait que ce soit à la suite d'une pneumonie contractée en allant au lavoir, il est vrai qu'on est en avril et le temps est encore frais. Malheureusement les antibiotiques n'existent pas, ni les services de réanimation. Elle laisse trois enfants Madeleine âgée de 10 ans, Jeanti âgé de 7 ans et le petit Paul qui n'a que 4 mois.

L'année suivante le 18 avril 1902 un an jour pour jour après le décès d'Amélie,  Jean Baptiste se remarie à l'âge de 43 ans avec Marie dite Jeanne Pourtau qui n'en a que 25. Elle est aussi native de Saint Martin de Seignanx mais travaille comme domestique à Villenave d'Ornon à côté de Bordeaux. Elle a déjà un garçon Louis Pourtau né en 1898 qui deviendra ouvrier mécanicien et fera sa vie à Courbevoie. 

Le couple Jean Baptiste Ducasse et Jeanne Pourtau aura trois enfants Justin en 1903, Emile en 1906 et enfin Marie en 1911.

Au fil des naissances et des décès on peut suivre Jean Baptiste et sa famille dans différentes maisons, toujours à Saint-Martin de Seignanx. Au debut de son premier mariage et de la naissance de leur premier enfant en 1888 ils habitent à Mesplé. En 1890 Madeleine naîtra à Bicha. Entre 1894, à la naissance de Jeanty, jusqu'en 1903 pour la naissance de Justin la famille est à Lesbouyries de Bas. Entre 1903 et 1906 ils déménageront au Laya.

En 1914 le conflit avec l'Allemagne débute. Et les jeunes hommes de la famille comme partout en France partent se battre

Son fils ainé Jeanty est mobilisé. Agent de liaison il se distinguera à plusieurs reprises pour son dévouement et sa ténacité en restant à son poste d'observation malgré de violents bombardements, intoxiqué en 1918, il recevra la croix de guerre.

Il en est de même pour son gendre Jean Henri Fortabat qui sera blessé par un éclat d'obus en 1917 au Chemin des Dames.

Ses neveux sont également tous mobilisés : Pierre Ducasse né en 1886 fait toute la guerre et se distingue par sa bravoure.Il sera lui aussi distigué par la croix de guerre

Fernand Ducasse sera blessé une première fois en 1917 .Le 24 septembre 1918 il est grièvement blessé par des éclats d'obus et succombe à ses blessures.

Pierre Ducasse né en 1891, s'est engagé volontairement en 1911 participant à des conflits au Maroc et en Algérie avant la Grande Guerre. Il sera pendant celle ci à plusieurs reprises renvoyé chez lui en raison de sa santé qui s'est dégradée. En effet vraisemblablement un ulcère gastrique est à l'origine d'un grand amaigrissement qui l'affaiblit trop pour poursuivre les combats, il souffre également d'une dysentérie chronique contractée au Maroc.

Quant à Jean Maurice Ducasse il fait toute la guerre dans la marine, il n'y a pas de faits marquants le concernant durant ce conflit.

 

 La vie a repris son cour après la guerre. Tous ses enfants sont mariès. Il aura 22 petits enfants mais n'en connaitra que 19 avant de s'éteindre le 5 août 1936 au Laya

deces JB Ducasse

 

 

 

 

11 mars 2021

Joseph Paquet dit Jolibert 1721-1806

Joseph Paquet est né à Rancon prés de Limoges, le 19 juillet 1721. Il est le fils de Gélibert ou Gilbert Paquet et de Anne Fauvet.
Il va connaitre 2 rois, Louis XV et Louis XVI, la Révolution et finira ses jours sous l’Empire

Son enfance
Quand il nait ses parents sont mariés depuis 6 ans , depuis le 5 février 1715, son père a environ 39 ans et si on tient compte de l’âge indiqué dans l’acte de décès de sa mère celle ci aurait eu 52 ans à la naissance de Joseph. Mais l’âge donné dans un acte de décès est souvent approximatif et elle était vraisemblablement beaucoup plus jeune.
Le couple n’a eu que 2 enfants: Léonard et Joseph.
Léonard Paquet le frère de Joseph est l’ainé, il est né le 28 mai 1716 à Rancon. Les deux frères resteront proche leur vie durant.
Du coté de la famille Paquet il ne connaitra pas son grand-père Martin Paquet décédé un an avant sa naissance. Il connaitra sa grand-mère paternelle Catherine Bagros, qui décède en 1733 alors qu’il a 12 ans. Il a aussi deux oncles et une tante qu’il va côtoyer dans son enfance.
Je n’ai rien trouvé sur son coté maternel. En effet il y a plusieurs Anne Fauvet et les lacunes dans les registres ne permette pas de faire de recherches plus loin, les parrains et marraines de Leonard et Joseph de donnent aucune piste.

Rancon
Rancon se situe dans le département de la Haute-Vienne à une quarantaine de kilomètres de Limoges et 230 km de Bordeaux. La rivière la Gartempe  traverse la commune, c’est une zone vallonée et boisée.
En faisant les recherches à Rancon j’ai été frappée par le nombre important de maçons.D’une manière générale le Limousin est une terre de maçons et pendant plusieurs siècles ils s’exportent dans les départements voisins comme la famille Paquet va le faire.La famille Paquet est une famille de maçons et de tailleurs de pierres. Gélibert Paquet est maçon comme son père Martin et ses frères Etienne et Pierre et ses deux fils suivront ses traces.

Gélibert Paquet
Le père de Joseph au fil des actes voit son prénom changer. Généralement écrit Gilbert à Rancon, il devient Gélibert à Bordeaux, mais on le trouve aussi sous le nom de Gilles et aussi de Jolibert. Avant lui les Paquet sont uniquement des Paquet, et puis à Bordeaux la famille devient Paquet dit Jolibert. Mon hypothèse est que ce surnom de Jolibert est une déformation de Gilbert/Gélibert et que à Bordeaux il y d’autre Paquet maçons et se sera une façon de distinguer les familles.

Le départ à Bordeaux
C’est toute la famille de Gélibert (lui, sa femme et ses deux fils ) qui va venir s’installer à Bordeaux pour y faire souche. On peut situer ce départ entre 1731 et 1738. C’est une fourchette large.
En 1731 la famille est encore à Rancon puis que le 3 avril Gélibert est témoin au mariage de son frère Pierre.
En 1733 lors du décès de la grand mère de Joseph, Gélibert ne fait pas partie des témoins. Est ce qu’il est déjà parti ou a-t-il attendu le décès de sa mère pour amener sa famille à Bordeaux ?
En 1739, on retrouve la famille à Bordeaux et le 10 janvier on célèbre le premier mariage de Léonard. Comme il a bien fallu qu’il fasse connaissance avec son épouse native de Bordeaux, on peut penser qu’ils étaient déjà arrivés en 1738.

Pourquoi la famille est venue s’installer à Bordeaux ? La réponse semble évidente. Il s’agit d’une famille de maçons, de tailleurs de pierres et Bordeaux est en train de se transformer et d’embellir grâce aux intendants qui se succèdent , Claude Boucher (1720_1743) et surtout le marquis de Tourny (1743-1757). Les remparts disparaissent, de grands cours sont ouverts malgré l’hostilité des juras et d’une partie de la population. La ville change comme le souhaite le roi Louis XV et les architectes venus de Paris comme Ange-Jacques Gabriel  ou Victor Louis imposent leur vision . Les élites bordelaises font construire des hôtels particuliers dans l’idéal classique.
Alors il y a du travail, beaucoup de travail



Education et métier
Quelle éducation pouvait-il avoir dans ce milieu ouvrier bien avant que l’école ne devienne obligatoire ?
On peut en avoir une toute petite idée en suivant l’évolution des signatures au cours de la vie.
Ainsi quand Joseph se marie il ne sait pas signer. Il ne signe pas non plus à la naissance de ses trois premiers enfants. Puis à la naissance du quatrième apparait sa signature il a alors 34 ans.Elle est alors malhabile. Son père Gélibert et son frère Léonard  feront comme lui. On peut donc en conclure qu’ils apprennent à écrire par leur travail.
L’écriture de Joseph restera toujours hésitante contrairement à celle de Gélibert et de Léonard. Ses enfants apprendront à écrire beaucoup plus jeune car ils signent comme parrains et marraines dés l’âge de 12 pour certain et avec une certaine facilité.







 Anne Paquet 15 ans



                          

Pierre Paquet 12 ans



  Bertrand Paquet 15 ans




                                                          

Bertrand Paquet 38 ans



Les métiers de la pierre:
« Le métier de maçon recouvre plusieurs spécialités dont celle des tailleurs de pierre, des torcheurs (ceux qui réalisent des torchis pour préparer les enduits et les badigeons), des peintres, des sculpteurs... Le travail s’effectue sous la responsabilité d’un maître maçon. […] Certaines personnes se déclaraient aussi bien maître maçon que tailleur de pierre, d’autres revendiquaient le titre de maître maçon, de maçon, de couvreur ou tailleur de pierre.
« Le tailleur de pierre occupe l’emploi le plus technique : c’est lui qui taille et coupe la pierre sortie de la carrière et qui la façonne selon les tracés de l’appareilleur. Il la remet au poseur une fois qu’elle est taillée.
A partir de 1700 les termes de maitre maçon et de tailleur de pierre sont interchangeable
Henri Sée dans La France Économique et Sociale au XVIIIe siècle, note que même encore à cette époque, « leur condition varie assez sensiblement. Leur mode de vie est toujours fort médiocre. [...] Dans le bâtiment, la plupart des maîtres sont assez peu aisés, bien que, parmi les maçons et les charpentiers, on trouve déjà des entrepreneurs, qui disposent de capitaux plus importants. »



La vie à Bordeaux
La famille Paquet va rester très proche, le père et les deux frères Joseph et Léonard vont habiter le même quartier de Bordeaux c’est à dire la paroisse Sainte-Eulalie. Les actes de baptêmes des enfants et les actes de décès de Gélibert, Léonard et Joseph sont tous dans cette même paroisse. Est-ce qu’ils habitent la même maison, je ne le sais pas. Il y a parfois une précision, ils sont dit habitant « hors les murs ». Si on regarde une carte de Bordeaux vers 1750-1760 la ville est encore fermée par des murailles comme les villes moyenâgeuses et la limite suit l’actuel cours Aristide Briand coupant en deux la paroisse Sainte-Eulalie

La vie maritale et les enfants
Léonard est le premier à se marier en 1739 à l’âge de 22 ans, il se remariera en 1765 à l’âge de 49 ans.
Joseph se marie une première fois à Bruges (sa femme est native de là) en 1748 à l’âge de 26 ans pour se remarier en 1766 à l’âge de 44 ans.

Léonard  aura au total 6 enfants, un seul de sa première épouse et cinq de la suivante.

Quant à Joseph il sera père de onze enfants.
Avec Marie Lauba sa première femme et notre aïeule, il aura 7 enfants. Marie qui avait 15 ans à son mariage a son premier enfant à 16 ans et le dernier à 28 ans. Elle décède à à peine 29 ans laissant des enfants de 11 ans pour le plus âgé à 9 mois pour le plus jeune.Sur ces 7 enfants trois vont mourir en bas âge. Pour 2 d’entre eux je ne sais pas ce qu’ils deviennent . Le fils ainé Jean va se marier et restera à Bordeaux. Le plus jeune Bertrand après avoir sillonné les routes comme soldat dans l’armée napoléonienne s’installera à Pessac pour y finir ses jours.
Quatre ans après le décès de Marie, Joseph se remarie avec Suzanne Dumons avec laquelle il va avoir 4 autres enfants : un garçon Pierre que je n’ai pas retrouvé après puis 3 filles, une décède à deux ans , les deux autres se marieront et resteront à Bordeaux.

Aucun des deux garçons dont j’ai retrouvé la trace ne deviendront tailleurs de pierre. L’ainé Jean devient marchand et son frère Bertrand le sera aussi chaque fois qu’il revient de l’armée.
Il faudra attendre son arrière-petit Jules Pierre pour voir de nouveau un Paquet travailler la pierre, Jules Pierre ayant entre autre métier exercer celui de sculpteur de pierre. Et encore trois génération pour qu’un descendant travaille aussi indirectement dans le bâtiment en étant architecte, mais ce n’est pas un Paquet.


La fin de vie
Gélibert et Léonard décèderont presque au même âge: 70 ans pour Gélibert et 69 pour Léonard , quant à Joseph il ira jusqu’à 84 ans.

La rue Citran
L’acte de décès de Joseph donne une indication supplémentaire c’est l’adresse; il habitait en effet au 3 de la rue Citran ( actuelle rue Louis Liard). Dans les différents actes de mariage, de décès des enfants de Joseph ou Léonard on apprend qu’ils ont tous habité près les uns des autres. Ainsi Joseph et sa femme termine leur jour 3 rue Citran . Bertrand et sa soeur Marie vont habiter un temps au 10 de la rue Citran, et Marie décèdera au numéro 7 en 1849 ainsi que sa soeur Suzanne en 1848. Jeanne la nièce de Joseph est au numéro 6 et elle épousera un certain Raimond Dubosq qui habite au numéro 10 avec ses cousins.
Le frère ainé Jean va un peu s’éloigner… au bout de la rue pour habiter cours d’Aquitaine au numéro 109 (actuel cours Aristide Briand).
Bertrand comme je l’ai dit précédemment partira à Pessac.
Il est fort possible qu’ils aient habité dès le début dans ce qui allait devenir la rue Citran, participé à la construction de leurs maisons et à la démolition des remparts

Rue Citran

 

1 - [1822] _ Site officiel des archives Bordeaux metropole - Archives Bordeaux Métropole 2021-01-29 14_16_32

La numérotation de la rue en 1822 est différente de la numérotation actuelle. Et on peu voir que non seulement ils habitent la même rue mais en plus le même coté

17 avril 2020

La lignée Ducasse

Comme je l'ai fait pour les Fortabat je suis remontée jusqu'au plus ancien Ducasse connu. Je parle des ancêtres de ma grand-mère Madeleine Ducasse, parce que des Ducasse il y en a aussi coté Fortabat Jean Henri et de mon coté maternel coté Lesca-Rouet.

Particularité numéro 1 des Ducasse: ils aiment bien le  prénoms de Jean, comme les autres me direz-vous, je dirai un peu plus car c'est de père en fils qu'on le trouve, et le problème est l'association d'un nom courant avec un prénom courant.

Particularité numéro 2: les variations du nom. En effet Ducasse c'est aussi Ducassou, Du Cassou, Cassou, mais une fois qu'on le sait ce n'est pas un frein à la recherche.

Particularité numéro 3 de ces Ducasse là: ils sont tous nés, se sont mariès et sont morts à Saint-Martin-de-Seignanx, pas le moindre franchissement de frontière même jusqu'à Saint-André-de-Seignanx.

Pour commencer, une bien triste nouvelle, en effet je viens d'éliminer les parents du premier Ducasse dont je vais parler. Ancêtricide ou pas ? That is the question.

 

Jean DUCASSE(OU) – Liens de parenté

Jean Ducasse est le plus ancien dont je suis sûre.

Il né vers 1722, j'y reviendrai.

Il se marie le mardi 13 octobre 1750 à Saint-Martin-de-Seignanx avec Jeanne Saubagnac (ou Sauvagnac ou Saubaignac ou Sevignac) qui est née à Saint-André-de-Seignanx mais vit avec ses parents à Saint-Martin-de-Seignanx. Elle est alors agée de 22 ans

Saint-Martin-de-Seignanx 1703 1762 - Visionneuse - Archives départementales des Landes 2020-04-16 16_28_45

De cette union naitront 7 enfants.

Le premier-né Jean va naître 9 mois après les noces le 23 juillet 1851;il est suivi 3 ans plus tard par Madeleine. De ces deux enfants je n'ai pu trouver la trace par la suite. C'est ensuite en 1757 le tour de Pierre qui fondera sa famille avec Marthe Darrigues et vivra jusqu'à 63 ans. Trois ans après c'est la naissance de Marie Helaine qui ne vit que 1 an. Elle est suivit par Marie qui se marie avec Daniel Ortet et décède à seulement 46 ans. Puis c'est autour de Jean notre aieul et enfin d'une autre petite Marie en 1773 qui ne survit que 4 jours. Donc comme souvent sur les 7 enfants seulement 3 vont vivre assez pour avoir leur propre famille.

Jean décède en pleine Révolution le 29 fructidor an V (15 septembre 1797) agé d'environ 75 ans. C'est de cette date là et de son âge que l'on peut en déduire qu'il est né environ en 1722. Seulement voilà lequel est-ce ? En effet si j'élargie la zone de recherche entre 1720 et 1725, on trouve dans les environs la naissance de 3 Jean Ducasse et 4 Jean Ducassou dont deux sont nés à Saint-Martin-de-Seignanx, les 6 et 13 novembre 1724. Je me suis alors penchée sur les noms des parrains des enfants de Jean Ducasse et Jeanne Saubagnac, ce qui permet d'ailleurs de retrouver le couple des parents de Jeanne. Le parrain de l'ainé est un certain Jean Ducasse la marraine étant la grand-mère maternelle. Il est fort probable que ce parrain soit le grand-père. Si on se penche de la même façon sur les parrain et marraine  de la deuxième née, on a bien comme parrain le grand-père maternel Pierre Saubagnac, la marraine étant une certaine Madeleine Ducassou. Alors cette Madeleine peut-elle être la grand mère du nouveau né et donc la mère de Jean. C'est ce que j'ai pensais quand j'ai trouvé un mariage Jean Ducassou/Madeleine Ducassou à Saint-Laurent-de-Gosse en 1721 avant de déchanter car aucun Jean né de ce mariage n'a été trouvé et une Madeleine Ducassou agée de 26 ans décède peu de temps après à Saint-Laurent-de-Gosse ne pouvant être la marraine en 1754 . Retour à la case départ . Les parrains et marraines des autres enfants ne m'aident pas plus. J'en reste là dans la remontée dans le temps car il y a trop d'incertitudes sur les ascendants.

Jean Ducasse son fils est le 6ème né

Il nait le 12 février 1768 à Saint-Martin-de-Seignanx dans une maison que vous connaissez puisque c'est La Haurie. Ce n'est pas la seule maison qu'ont habité ses parents il y a aussi eu Lahillade, Grand Barromes et Souspesse.

Quand il se marie en 1794 avec Anne ou Jeanne Junca, native de Saint-Esprit mais domiciliée à Saint-Martin-de-Seignanx, il habite la maison Souspesse avec ses parents. C'est dans cette même maison que vont naitre les deux premiers enfants du couple.

Le couple va avoir 8 enfants. L'ainé se prénomme .....Jean, ce sera notre aieul.Il nait en 1795, et est suivi 18 mois plus tard par Pierre que l'on perd de vue. Ensuite vient en 1799 Gracie Anne. A noter que Jean et Gracie vont se marier quelques années plus tard avec une soeur et un frère Seosse, ce qui était d'ailleurs assez fréquent. Suivra en 1802 un autre Pierre, lui aussi perdu de vue. Deux filles vont naitre ensuite Josephe (1804) et Marie (1806) qui vont se marier et vivre respectivement jusqu'à 86 et 80 ans. Un autre Jean né qui ne vit que 4 mois . Enfin Catherine en 1810 va aussi se marier et vivre juqu'à 70 ans. Le couple aura ainsi la chance de garder au moins 5 de leurs enfants.

On peut suivre le couple dans les différentes maisons qu'ils ont habité: Souspesse,Caillauba, Dartiguenave. Ce qui permet de penser même si ce n'est précisé nulle part que comme les parents de Jean, ils étaient métayers, déménageant au gré des contrats de métayages.

La dernière demeure de Jean sera Menuzé où il décède le 28 juillet 1829 à lâge de 61 ans. Sa femme lui survivra 2O ans s'éteingnant comme leurs filles, octogénaire.

Jean Ducasse, fils de Jean et petit-fils de Jean est l'ainé de la famille.

Il est né lui aussi à Saint-Martin-de-Seignanx, le 21 décembre 1795.

Saint-Martin-de-Seignanx 1793 1806 - Visionneuse - Archives départementales des Landes 2020-01-15 11_00_18

Il se marie en 1818 avec Marie Seosse qui a un an de moins que lui et est aussi native de Saint-Martin-de-Seignanx. Au moment du mariage Marie est déjà enceinte de 6 mois et donnera le jour à leur premier enfant à Grand Barromes. Et rompant avec la tradition ce premier enfant va se prénommer Pierre (ce qui n'est pas non plus très original) et non Jean ou Jean Dominique (Seosse) comme les deux grand-pères pourtant toujours en vie en 1818.

Le couple déménage ensuite à Menusé où ils auront trois autres enfants : Marie en 1823,Gracie Mathe en 1825 et Etienne en 1827. Marie et Gracie après s'être mariés vivront jusqu'à 45 et 50 ans , mais le petit Etienne décèdera à seulement 5 ans.

Jean comme son père dépassera à peine la soixantaine s'éteignant à 63 ans alors que sa femme Marie Seosse vivra jusqu'à 85 ans, finissant ses jours au Laya en 1880 où naitra 10 ans plus tard son arrière-petite-fille Madeleine Ducasse notre grand-mère.

Pierre Ducasse

Né trois mois après le mariage de ses parents le 2 novembre 1818 à 9 heures du soir, il est l'ainé d'une petite famille pour l'époque n'ayant eu que 3 frères et soeurs.

Saint-Martin-de-Seignanx 1802 1822 - Visionneuse - Archives départementales des Landes 2020-01-14 23_46_47

Il ira probablement à l'école contrairement à Dominique Fortabat né 10 ans avant lui car nous avons sa signature sur plusieurs documents. Signature assez ferme d'ailleurs.

Très grandeSaint-Martin-de-Seignanx 1880 1894 - Visionneuse - Archives départementales des Landes 2020-04-08 14_56_21

Il va se marier deux fois. Son premier mariage est assez tardif puisqu'il a 34 ans comme d'ailleurs son épouse Marie Catherine Perez Aguire. A noter que sa soeur Marie épousera 5 ans avant lui son futur beau-frère Jean Perez Aguire.

Ils auront deux enfants ensemble. Devinez le prénom du premier ! Et oui, nous revenons aux fondamentaux et ce sera Jean, il est vrai que les deux grand-pères se prénomment Jean et que l'un des deux est sûrement le parrain. La naissance à lieu dans la maison Peyré. Il est vraisemblable que cette maison soit devenue la propriété de Pierre car tous ses enfants vont y naitre, son fils ainé Jean va y vivre de sa naissance en 1855 à son décès en 1826 après avoir épousé Marthe Daguerre.

Leur deuxième fils Jean Baptiste naît en 1858 trois ans après son frère ainé. Il sera mon arrière grand père.

En 1862, le 26 mai Catherine Perez Aguire quitte ce monde à l'âge de 44 ans laissant deux jeunes enfants de 3 et 7ans.

Pierre épouse un peu plus d'un an après le 1er septembre 1863  Madeleine Pesqué alors agée de 38 ans. De cette union naîtra le 1er mai 1864 Justin Ducasse. Il semble bien que Pierre et Madeleine aient fait connaissance un peu avant le mariage ! Justin se mariera en 1890 avec une certaine Marie Duthilh dont il aura 4 enfants et s'éteindra à Saint-Martin-de-Seignanx en 1947.

Quand à Pierre Ducasse il va vivre plus vieux que ces ascendants, finissant ses jours à 81 ans, en novembre 1899 au Peyré 

Jean-Baptiste Ducasse, l'arrière-grand-père

J'en parlerai dans un autre article

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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16 mars 2020

Dominique Fortabat était pour moi ce qu'en

Dominique Fortabat était pour moi ce qu'en généalogie on appelle un invisible. Je ne connaissais de lui que ses dates de naissance, mariage et décès, j'oubliais son prénom.

J'ai décidé de mieux le connaitre. Je me suis penchée sur son entourage familial, sur ce qu'avait pu être son enfance, son adolescence etc. Il me reste encore des choses à chercher, mais en écrivant ces lignes, il m'arrivait parfois de sentir une petite tape sur l'épaule et voir le doux sourire d'un petit bonhomme au béret bien enfoncé sur sa tête.

16 mars 2020

Dominique Fortabat : son entourage familial

Dominique est né dans une grande famille .

Il est le 11ème enfant de Pierre et le 5ème de Jeanne Duplaceau sa 2ème épouse .
Son entourage familial est le suivant:
4 grands-parents comme tous le monde.
11 oncles et tantes
11 frères et soeurs
25 neveux et nièces
18 cousins et cousines
puis 6 enfants.

Dans la réalité certains n’ont pas vécu assez pour qu’il les connaisse et ne feront pas partie de son entourage familial.

Ses grands parents
Il ne va connaitre qu’une grand-mère, c’est Catherine Graciet sa grand-mère maternelle, qui habite à Saint-Martin dans la maison Cassebé, une maison pas si éloignée que ça de la maison Sausset de Saint André, où ont longtemps vécu ses parents. Ils y vivent sûrement encore en 1812 au décès de la grand-mère.
 
Ses frères et soeurs, neveux et nièces
Sur ses 11 frères et soeurs il n’en connaitra que 8 .
En effet 3 des enfants de Gracie Bauchire la première femme de son père sont morts avant sa naissance. Quant à Laurent né 3 ans après lui on ne sais pas ce qu’il devient pour l’instant. 

Sur le tableau suivant j'ai séparé les enfants des deux épouse de Pierre Fortabat avec deux couleurs différentes

Descendance de Pierre Fortabat



Jean son frère ainé, a 23 ans lorsque Dominique nait. Deux ans après il épouse Marie Pesqué de 7 ans sa cadette. Comme son père Pierre il va habiter entre Saint-Martin et Saint-André au gré des contrats de métayages.  
Jean va avoir 5 enfants, les 5 premiers neveux de Dominique . Le premier Pierre, comme le grand-père Fortabat qui a sûrement été le parrain, nait en 1815 alors que Dominique a 6 ans. Pour aller lui rendre visite que ce soit d’abord à Menjoye à Saint-Martin ou ensuite à Bordenave à Saint-André il faut seulement 1/2 heure à pied selon google map, mais à l’époque à travers champs et avec l’habitude c’est sûrement moins. Ce petit Pierre ne vivra que 5 ans, disparaissant en 1820. La famille est complétée par 4 autres neveux et nièces nés entre 1819 et 1827 ; Catherine, Jeanne, Catherine et François. Si la première s’éteint à 19 ans, les autres  vont vivre jusqu’à 75 ans, tous célibataires, les deux derniers terminant leurs parcours à l’Hospice Saint-Jean de Saint-Martin de Seignanx.
A la fin de sa vie l’oncle Jean repartira vivre à Saint-Martin à Jaurey. Il y décède en 1863. On voit sur la carte qu’il sera resté toute sa vie sur un territoire restreint, comme tous les autres frères et soeurs de Dominique.

Jean le deuxième né de Pierre ne lui laissera pas de souvenirs. En effet il meurt à Figueras en Espagne en 1811 alors qu’il est soldat et que Dominique n’a que 15 mois. Il était peut-être même parti avant sa naissance et il ne l’aura pas connu. C’est un exemple de personne que je croyais décédée enfant et grâce aux relevés systématiques qui sont peu à peu mis en ligne je viens de retrouver son parcours. Il semble par ailleurs que la famille n’ait su qu’il était mort que très tard puisque lors du recrutement militaire de Dominique en 1829, il est présumé mort en service.

Jeanne sa demi-soeur, a 12 ans à la naissance de Dominique, et aura aidé Jeanne Duplaceau à élever ce nouvel enfant, le gardant quand sa mère était occupée au champ ou au jardin.
Elle se marie tardivement à 28 ans avec un charpentier de 41 ans, enfant de l’hospice de Bayonne (enfant abandonné ou dont les parents ne peuvent s’occuper) nommé Jean Raymond. Nous sommes en 1825 et Dominique est alors âgé de 15 ans. De cette union naîtront deux garçons Pierre (comme le grand-père) en 1827, puis Jean le 5 mai 1829, à peine quelques jours  avant le décès de Jeanne le 12 mai. Que deviennent le père et les deux garçons, je ne sais pas, ils disparaissent des registres et malheureusement il n’ y a pas comme ailleurs de recensement à Saint Martin ou Saint André autre que celui de 1819 qui auraient permis de savoir s’ils étaient restés dans le coin.

Catherine la première née de Jeanne Duplaceau a quant à elle 6 ans à la naissance de Dominique.
Quand son premier enfant né en septembre 1824 elle n’est pas encore mariée et habite chez son frère ainé Jean, ce qui pourrait laisser penser que ses parents n’ont pas accepté son état, mais c’est tout de même son père Pierre qui vient déclarer l’enfant, et il bien déclaré avec le nom du père de l’enfant François Bachacou. La situation sera régularisée deux mois plus tard en novembre 1824 par le mariage de Catherine et François.
Catherine et François s’installent très rapidement dans la maison appelée Lassale à Saint-André-de-Seignanx et ils y resteront jusqu’en 1841.
Sept autres enfants vont naitre de cette union, avec une fois de plus une grande originalité de prénoms puisque sur 8 enfants il y a 4 Jean et 2 Anne, heureusement Marthe et Dominique se distinguent un peu ! Cinq de ces enfants vivrons jusqu’à l’âge adulte et resterons autour de Saint-Martin sauf la fille ainée Anne qui après avoir eu 2 enfants hors mariage, partira s’installer à Soorts à 4 heures de marche de Saint-Martin, avec le père des enfants qu’elle finira par épouser
Catherine comme sa demi-soeur Jeanne s’éteindra jeune à 38 ans, le 17 juin 1841, quelque mois après la naissance de son dernier enfant.

Jean Fortabat, voit le jour en 1805 à Sausset à Saint-André de Seignanx comme ses frères et soeurs. il a 5 ans à la naissance de Dominique, et ce sera peut-être le plus proche de ses frères que ce soit géographiquement ou par leur longévité équivalente.
Il se marie en 1834 avec une fille de Biaudos, Anne Pecastaing avec laquelle il va vivre dans la maison Bedbeder à Saint-André de Seignanx, qu’il quittera pour emménager à Biaudos entre 1840 et 1844. C’est également dans cette maison de Bedbeder que s’éteindra en 1837 leur père Pierre Fortabat et où vivra aussi jusqu’en 1837 leur jeune soeur Cécile.
Jean va donner à Dominique 5 neveux et nièces supplémentaires nés à Saint-André entre 1836 et 1848: Dominique, Laurence, Jeanne, Jean, et de nouveau Dominique. Les deux filles sont perdues de vue, Dominique l’ainé s’éteindra en 1880 comme son oncle. Jean ira au delà de 90 ans, et le dernier Dominique qui est garde mobile des Landes contracte la variole dont il décèdera à l’hôpital de Lisieux .

Jean Fortabat, et oui encore un est né en 1806 toujours dans la maison de Sausse . Lors de son recrutement militaire, il est sans profession, exempté car frappé “d’idiotisme avéré“. Il vivra jusqu’à 34 ans à Saint-Martin, il est alors laboureur.

Cécile Fortabat  la dernière des soeurs a 18 mois à la naissance de Dominique. Ils passeront leur enfance ensemble d’abord à Saint-André puis à Saint- Martin. On la retrouve avec ses parents et son frère Jean à Saint-André dans la maison appelée Bedbeder.
L’année 1837 va être riche en événements pour elle. Elle se marie comme sa soeur Jeanne un peu tard à 28 ans avec Pierre Placet le 28 février. Ils ont leur premier enfant, une petite fille, peu de temps après puisque celle ci nait le 23 avril. Le patriarche de cette grande tribu Pierre Fortabat décède le 7 mai, avant sa petite fille nouvelle-née le 19 juin.
La famille déménage très rapidement pour s’installer à Saint-Martin successivement à Petite Hillade où naissent 2 enfants, Jean en 1838 et Jean en 1840, puis à Chevalier  où naitrons Denis ( tiens un prénom qui dénote !) en 1846 et Pierre en 1849.
C’est également à Chevalier que s’éteindra en 1850 Jeanne Duplaceau, mère de Cécile et Dominique, à 81 ans après une vie bien remplie.
Des 5 enfants de Cécile, deux vont mourir en bas âge, ce sont les deux premiers Anne et Jean, les deux suivant sont ensuite introuvables. Le dernier Pierre qui est ouvrier trouve la mort sur un chantier à Dakar en 1883, un an avant sa mère et deux ans avant son père  qui habitaient au moins depuis 1876 à Saint-Barthélémy.

On voit bien en se penchant de plus près sur la famille proche de Dominique que les deuils d’enfants ou de personnes jeunes, en particulier les femmes étaient fréquents. J’imagine bien qu’il devait y avoir une certaine fatalité de la part de nos ancêtres face à cela.  

Quand on place sur une carte les différents lieux où ont habité le couple Pierre Fortabat-Jeanne Duplaceau et leurs enfants (ainsi que ceux de Pierre et de sa première femme Gracie Bauchire) on se rend compte que les frères et soeurs sont tous restaient très proches les uns des autres et de leurs parents.
Parmi les neveux et nièces certains se sont un peu plus éloignés du nid.  


Ses oncles et tantes, cousins et cousines  

Les Fortabat

Du coté Fortabat  Dominique a 5 oncles et tantes.
Pour trois d’entre eux, Marguerite, Jean, Etienne,  je n’ai de leur existence que leur acte de baptême. Il y a une Marie Fortabat marraine du 2ème fils de Pierre Fortabat dite tante paternelle, mais impossible de la localiser par la suite. Au final on ne peut suivre que l’existence de l’oncle Alexandre Fortabat

Alexandre Fortabat est né vers 1759, c’est à dire qu’il a à peu près un an de moins que Pierre Fortabat. Il s’est marié en 1791 à Saint-André-de-Seignanx avec Françoise Milheres, une fileuse native elle aussi de Saint-André. Ils vont avoir 6 enfants, plus solides que les enfants de Pierre car mis à part le deuxième prénommé Dominique qui décède à 13 ans , les autres vont tous atteindre l’âge adulte, se marier, avoir des enfants et vivre suffisamment longtemps pour que Dominique les connaissent et les rencontrent au cours de réunions familiales.
Dominique notre aïeul va très peu connaître son oncle qui décède en 1811 quand il n’a pas encore 2 ans. Alexandre et sa famille ont déménagé entre 1799 et 1804 à Saubrigues où sont nés ses deux derniers enfants.

    -Marthe Fortabat l’ainée est née en 1792, elle se marie à 19 ans, en 1812 à Biaudos avec Bernard Barragué. C’est à Biaudos qu’elle va rester durant de nombreuses années avant d’aller habiter à Saint Martin de Hinx.
    -Pierre Fortabat né en 1797, ne va pas quitter Saubrigues ; il s’y marie, il y a ses enfants et y décède.
    -Jean Fortabat né en 1799, va quitter Saubrigues pour s’installer définitivement à Orx à partir de 1824 date de son mariage avec Anne Sallenave
    -Dominique Fortabat est plus proche de “notre“ Dominique puis qu’il nait en 1804, il se marie deux fois à Biaudos et décèdera en 1860 à Saint André de Seignanx
Ces quatre cousins sont peut-être un peu trop âgés et un peu éloignés pour qu’il y ait eu des liens étroits avec Dominique.
    -Marthe la petite dernière est bien plus proche. En effet elle nait en 1806 et décède comme lui en 1880 et restera toute sa vie à Saubrigues. Contrairement à Dominique elle se marie très jeune à tout juste 17 ans.

Fortabat Alexandre



Les Duplaceau

Du coté de Jeanne Duplaceau, Dominique a eu 6 oncles et tantes. Deux sont perdus de vue il s’agit des deux premiers frères de Jeanne : Jean né un an avant elle et Guillaume né en 1771. La difficulté vient du nom de Duplaceau qui peut s’écrire de tellement de façon qu’il est parfois difficile de s’y retrouver. Les autres orthographes sont : Duplasso, Placeau, Placeu, Du Placeau etc. Un des frères de Jeanne, Etienne ne vit que quelque mois.
Au final Dominique connaitra 1 oncle  et 2 tantes maternels.

duplaceau



Jean Duplaceau, un drôle de personnage . Il naît en 1773. Quand il se marie à 23 ans avec une certaine Marie Lafont, il est régent (enseignant ). Il est aussi mentionné comme instituteur lors de la naissance de ses deux premiers enfants en 1799 et 1801, puis on le retrouve à partir de 1803 comme laboureur. Ce qui surprend c’est qu'il a plusieurs fois déménagé à un an d’intervalle. Comme instituteur ça pourrait se comprendre, mais un laboureur reste plus longtemps que 1 an sur la même parcelle. Peut-être un peu instable ce monsieur ! En 1819 on le retrouve dans le recensement de Saint-Barthelemy, ensuite il disparaît….pour l’instant.
Le couple aura au moins 6 enfants. Trois vont naitre et disparaitre avant même la naissance de celui ci.
   - François Duplaceau cité dans le recensement de 1819 à Saint-Barthelemy a dû naitre en 1798
   - Etienne Duplaceau nait en 1799. il se marie à Tarnos en 1820, mariage auquel aura pu assister son cousin Dominique du haut de ses 11 ans. Après la naissance  de sa première fille en 1821, on ne le retrouve plus.
    Un Jean Duplaceau est cité comme témoin à la naissance de la fille de son frère Etienne. Il habite Saint-Barthelemy et il s’agit peut-être  en fait de François. Ne vous étonnez pas outre mesure de ces confusions de prénoms, cela est fréquent.
Mais une chose est certaine c’est que l’oncle Jean Duplaceau qui sait signer, avec une très jolie signature d’ailleurs, qui a été instituteur, n’apprendra pas à écrire à ses enfants qui eux ne signent pas. Drôle de personnage disais-je.

Cécile Duplaceau est la plus jeune soeur de Jeanne Duplaceau (mère de Dominique).  Elle nait à Saint-Martin en 1781 et se marie en 1811 âgée de 30 ans avec Laurent Larrieu qui est veuf depuis 1 an. Le couple aura deux enfants au moins. 
La tante Cécile décède à Saint-Jean-de-Lier, près de Pontonx en 1840 alors qu’elle est âgée de 59 ans . Pour y aller il faut plus de 12 heures de marche . Depuis quand y est-elle ? Pourquoi est-elle là-bas impossible de répondre. Curieusement dans son acte de décès , si ses parents sont bien identifiés, il n’ y est pas fait mention de son mari qui pourtant est encore en vie, alors sont-ils séparés, cela est fort probable. Autre curiosité, dans la maison où elle finit ses jours nait quelque mois plus tard une petite Marie Larrieu dont le père Jean est âgé de 45 ans . Qui est ce Jean ? Il ne peux pas être le fils de Cécile et Laurent, est-ce un fils du premier mariage du mari de Cécile cela non plus n’est pas possible alors un frère de celui-ci ? Quant à Laurent Larrieu , il décède en 1845 à l’hospice civil de Bayonne en 1845 et il est mentionné qu’il est sans domicile fixe.
Les cousins Larrieu sont au nombre de deux:
    - Pierre Larrieu né en 1814 à Saint-Martin, plus jeune que notre Dominique de 5 ans. Il va se marier à Bordeaux à l’âge de 34 ans avec une fille de Dax qui est de parents inconnus, il est alors charpentier de navire ce qui va l’amener à voyager. Il décèdera 10 ans après son mariage à l’autre bout du monde, …..à Saint-Denis de la Réunion. Nous sommes en 1860 , Dominique a 51 ans, a-t-il su que son cousin germain était mort si loin, vraisemblablement . J’aime imaginer l’employé de mairie de l’époque recevant l’acte de décès à retranscrire dans les registres de la commune, chercher peut-être où se trouve cette lointaine ville française et largement en parler autour de lui dans la commune, un verre de vin à la main.
    - Jean Larrieu né en 1817 à Tarnos. Ensuite ?

Marie Duplaceau aura des liens particuliers avec Dominique. Elle nait à Saint-Martin de Seignanx en 1775 et c’est également à Saint-Martin qu’elle se marie en 1802 avec Jean Darrigues. Et là il va falloir bien suivre l’histoire !
Marie Duplaceau et Jean Darrigues vont avoir 5 enfants qui sont donc les cousins germains de Dominique Fortabat du coté maternel. Jusque là c’est simple. ….Et, ces 5 cousins germains sont aussi les cousins germains de la future femme de Dominique , une certaine Marie Darrigues. Mais Dominique et Marie ne sont pas cousins. Si je vous dis que Marie Duplaceau est la tante maternelle de Dominique Fortabat , et que Jean Darrigues est à à la fois l’oncle par alliance de Dominique Fortabat et l’oncle paternel de Marie Darrigues future madame Fortabat c’est peut-être plus clair . Un petit schéma  explicatif.

 

Dominique FORTABAT – Liens de parenté


Marie Duplaceau et Jean Darrigues se marient à Saint-Martin en 1802 et c’est là qu’ils auront leur cinq enfants entre 1800 et 1812. Ils déménageront ensuite à Tarnos entre 1812 et 1819 à la Borde neuve de Hureaux. C’est là que Marie s’éteindra à l’âge de 51 ans en 1827.
    - Cécile Darrigues la fille ainée , née en 1800 décède à seulement 21 ans
    - Jean Darrigues né en 1819 va rester à Hureaux entre le moulin de Hureaux et Petit Hureaux. Ils sont tout d’abord situés dans la commune de Tarnos avant que le quartier de Boucau devienne en 1857 une commune indépendante. C’est une partie du territoire landais qui passera dans les Pyrénées-Atlantiques. Ce cousin restera dans la vie de Dominique jusqu’en 1873, date à laquelle il disparait âgé de 69 ans.
    - Jeanne Darrigues est née en 1805, elle a 4 ans de plus que Dominique . Comme son frère Jean elle fera sa vie à Tarnos s’ y mariant à 22 ans avec Jean Bertrix. Elle aussi décèdera jeune à  à peine 31 ans. Mais il ne semble pas que ce soit des suites de couches car aucun petit Bertix n’est né à cette date là.
    - Pierre Darrigues né en 1808 ne vit que 2 mois et Dominique ne pourra donc pas le connaitre.
    - Marie Anne  qui nait en 1812 va comme ses frères et soeurs être fidèle à Tarnos. Elle se marie en 1836 avec Jean Simon et s’éteindra à la fin du XIX° en 1896 âgée de 84 printemps.

 

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Lieux de séjour des frères et soeurs de Dominique

16 mars 2020

Dominique Fortabat: son enfance

Dominique Fortabat nait le 30 septembre 1809 à huit heures du soir à Saint-André-de-Seignanx. Sa naissance est déclarée à la mairie le lendemain par son père accompagné de François Vignolle et Bernard Corrihons tous deux laboureurs comme lui.
Il aura surement été baptisé le lendemain avec comme parrain un Dominique que je ne suis pas arrivée à déterminer, il faudrait pour cela se plonger dans les archives diocésaines.

A la naissance de Dominique, son père est déjà âgé puisqu’il a 51 ans. Sa mère, pour sa part, est plus jeune mais a tout de même 40 ans.
Il s’agit en effet du second mariage de son père. Sa première épouse est décédée en avril 1800, et il s’est remarié avec Jeanne Duplaceau deux ans plus tard, en avril 1802, Jeanne étant déjà âgée de 33 ans.

Dominique est le cinquième enfant de Pierre Fortabat et Jeanne Duplaceau. A sa naissance six des douze enfants de Pierre vivent vraisemblablement dans la maison. Jean le fils ainé n’est pas encore marié, les autres enfants ont entre 12 ans et 18 mois.

Dominique passe son enfance d’abord à Saint-André de Seignanx puis à Saint-Martin avec ses parents et ses frères et soeurs. Ils vivent d’abord dans une maison appelé Sausset sur l’actuelle route départementale D54 qui amène au bourg de Saint-André, route qui existe déjà sur les plans cadastraux de 1810.
Puis la famille déménage à Mignon entre la fin de 1812 et 1819, maison située sur cette même route mais à Saint-Martin. Ces deux maisons n’existent plus à l’heure actuelle. Pour avoir une idée de leur taille on peut les comparer sur les plans du cadastre de 1810 avec Lafaurie que nous connaissons . Ainsi Sausset ou Saucet parait bien plus petite que Lafaurie avec un seul corps de bâtiment. Mignon est une maison plus grande avec deux dépendances mais moins que Lafaurie. On reconnait bien à Lafaurie la grange telle que nous l’avons connu ainsi que la forge, la partie arrière où habitaient les Latour a été modifiée. Ajoutons qu’au Mignon habitent les membres d’une autre famille, au nombre de 5 et pour lesquels je n’ai pu établir aucun lien avec notre famille. La maison pouvait être séparée en deux logements comme Lahaurie l’a été dernièrement.

SaucetMignon

Lahaurie

Dans sa toute petite enfance alors qu’il a entre 2 et 3 ans plusieurs événements familiaux vont se produire, dont il n’aura sûrement pas grand souvenir. Son oncle Alexandre Fortabat décède en 1811 à Saubrigues et sa seule grand-mère décède en 1812 à Saint-Martin de Seignanx, il y a aussi des évènements plus joyeux comme le mariage de son frère ainé Jean en 1811 et la naissance de son frère Laurent en 1812.

Cette époque là marque aussi le déclin de l’Empire. En 1812 la campagne de Russie est un échec, mais l’impact le plus grand pour le Seignanx va commencer en Espagne dès 1808. L’invasion de la France par une coalition espagnole, britannique et portugaise se prépare. En octobre 1813 les Anglais entrent en France à Hendaye, les troupes anglaises prennent et s’installent à Bayonne en 1814.

Les troupes françaises dont la 1ere division d'infanterie du général Maximilien Foy garde la rive droite de l'Adour en s'installant dans les villages de Saint-Barthelemy, Saint-Martin-de-Seignanx,Tarnos où elles vont laisser un mauvais souvenir. En effet non seulement il faut leur fournir de quoi se loger mais aussi de quoi se nourrir. Puis le front se déplacera vers Peyrehorade puis Orthez où les français capituleront. La circulation sur l'Adour est devenue périlleuse avec des tirs constants des soldats anglais sur les embarcations. Les soldats anglais, espagnols et portugais sont passés devant les yeux du petit Dominique qui a entre 4 et 5 ans. Cette période aura été difficile. Non seulement à cause de la présence des soldats, des combats très proches, mais aussi parce que les récoltes n’ont pas pu avoir lieu normalement. En effet dans un acte notarié le père de Dominique, Pierre Fortabat, explique qu’il ne peut pas donner ce qu’il doit à son propriétaire car les semences de 1814 n’ont pas pu être faites du fait de l’occupation.

En 1815 Napoléon part en exil, Louis XVIII installe la Restauration et jusqu’en 1870 la France ne connaitra plus de guerre. Ce sera plutôt une période de progrès et de prospérité.

Pendant l’enfance de Dominique, l’instruction n’est pas encore obligatoire. Sait-il lire, probablement pas, mais il est sur qu’il ne sait pas écrire et ne signera aucun acte civil ou autre. Ses parents, ses frères et soeurs, sa femme seront comme lui, il faudra attendre ses enfants pour voir apparaitre des signatures et l’instruction. Je n’ai pas encore trouvé de quand date l’école de Saint-Martin

A cette époque là dans les campagnes, le temps du jeu ne dure pas longtemps, on apprend très vite le métier du père. Les petits paysans se contentent comme jouet d’un bout de bois transformé en sifflet, ou en petit personnage sculpté. Dès 6 ans Dominique gardera probablement les oies ou les vaches pendant que ses soeurs aident certainement sa mère : au jardin, à s’occuper du petit dernier et de l’intérieur. Il sera allé chercher le petit bois, l’eau à la fontaine, alors l’école dans tout çà, elle ne sert pas à grand chose. Durant le XIX° siècle, des lois vont petit à petit être promulguées pour diminuer le travail des enfants, qui sont de plus en plus utilisés dans les usines. Ainsi il sera interdit de faire travailler les enfants plus de 10 heures par jour. Mais à la campagne, quand l’employeur est le père, il est probable que cette loi ne soit pas beaucoup appliquée.

Touton, puisque c’est ainsi qu’on le surnomme n’habite qu’à un petit kilomètre de l’église Saint-Martin-de-Seignanx ce qui facilitera certainement son éducation religieuse.

Saint-Martin-de-Seignanx en 1806 compte 1976 habitants et environ 290 maisons disséminées sur la commune. Le bourg est tout petit, on reconnait bien l’église, flanquée de deux petites maisons dont le presbytère, la mairie en face ou plutôt le bâtiment qui l’a précédé. C’est le seul endroit où les maisons ont des numéros et non des noms. Ce que nous avons connu comme « Chez Claverie » existe déjà et est peut-être déjà une auberge.

BOURG DE ST MARTIN



 

16 mars 2020

Dominique Fortabat: son adolescence

Que sait-on de l’adolescence de Dominique ….. rien ou presque.

Petit à petit il va apprendre le métier de laboureur auprès de son père, de ses frères ainés. Il peut avoir été placé comme domestique dans une autre famille comme cela se faisait à l’époque, mais malheureusement une fois de plus les recensements à Saint-André-de-Seignanx et Saint-Martin-de-Seignanx sont manquants.

A 15 et 16 ans il particip aux mariages de deux de ses soeurs, Jeanne et Catherine.
Dans la tradition, les casse-can, allaient par deux d’une maison à l’autre conviant parents et amis à la noce. Pourquoi casse-can (chasse-chien) ? Parce qu’ils devaient d’abord chasser les chiens qui les accueillaient dans les métairies.
Le repas de noce était consistant, chaque invité apportant vin et victuailles pour corser le tout. Il n’était pas très différent de ce que l’on a pu connaitre : un potage gras avec le bouillon de la poule farcie (tiens,tiens !), du boeuf aillé si on pouvait ou autre roti, un plat en sauce bien relevé avec foies et gésiers de volaille, une tarte feuilletés ou un pastis, le tout arrosé des bouteilles de la métairie. Quand on regarde le cadastre de 1810 on voit effectivement de nombreuses petites parcelles de vignes et dans les contrats de métayages il est indiqué que le métayer peut garder le vin de la vigne.
Et puis on dansait, on mangeait, on dansait encore et encore. Et puis on débarquait dans la chambre des mariés avec tranches de pain grillé et aillé et du vin cuit et corsé.
Et le lendemain on mangeait, on buvait encore et on dansait. Il fallait bien que les invités reprennent des forces pour refaire le trajet à pied .
A quinze ans on profite bien de çà, non ?

Ces mariages nous permettent de savoir que la famille est repartie vivre à Saint-André de Seignanx entre 1819, année du recensement, et 1824 année du mariage de Catherine.

Pendant ce temps, loin de là à Paris, Charles X est devenu en 1825 roi de France. En juillet 1830 la promulgation d’ordonnances qui  suspendaient la liberté de la presse, qui déclaraient la chambre des députés dissoute et changeaient les règles électorales, mit le feu aux poudres. Paris se couvrit de barricades, les anciens soldats de l’empire dirigeant la manoeuvre. Charles X fut contraint d’abdiquer et de repartir en exil après seulement 5 ans de règne. Mais toute cette agitation est lointaine et n’aura pas changé la façon de vivre de nos laboureurs du Seignanx.

En 1829, Dominique a 20 ans c’est le moment du recrutement militaire.
On aurait pu en apprendre un peu plus sur sa description physique, couleurs des cheveux, des yeux, forme du visage, mais comme il est exempté, ayant un frère mort au service militaire, nous n’apprendrons qu’une chose c’est que c’est un géant de 1m 57.
Il est vrai que la taille moyenne des hommes dans le département est de 1m 61 ; c'est bien plus petit que dans le nord de la France. La taille de ceux qui avaient été enfants durant la Révolution et l’Empire avait régressé obligeant à descendre la taille minimum du recrutement de 1m 57 à 1m 54. Dominique est plus grand que ses deux frères Jean dont nous avons la taille : 1m 55 et 1m 54.

Recrutement Dominique Fortabat

5 mars 2020

Dominique Fortabat: l'âge adulte

Dominique a maintenant 20 ans, il ne part pas faire son service militaire, exempté par le décès de son frère Jean “le deuxième“ à l'armée. Que devient-il entre ses 20 et 30 ans, où habite-t-il, que fait-il ? Je n'ai pas la réponse aucun acte ne le signalant. 

Comme toujours, la vie est rythmée par les mariages, les naissances et les décès. Il assistera à deux mariages celui de son frère Jean numéro 3 avec Anne Pécastaing en 1834 alors qu'il a 22 ans, puis à celui de sa soeur Cécile avec Pierre Placet en 1837. Cette même année 1837, Dominique a alors 28 ans, et c'est son père Pierre Fortabat qui décède. Quatre ans plus tard ce sera au tour de sa soeur Catherine de décéder.

Ces dix années là, on peut facilement imaginer qu'il les a passé à continuer à apprendre son métier de laboureur, que ce soit en aidant son père et ses frères, ou en étant placé comme domestique dans une autre ferme, ce qui était courant à l'époque..

Arrivé à 32 ans il va avoir la chance de faire un “bon“ mariage. Attention, ceci est très relatif, il n'épouse pas la chatelaine du coin tout de même, mais dans ce monde de petits paysans, Marie Darrigues, qui est issue d'une famille de propriétaires, et plutôt un bon parti. Ses grands parents paternels, Charles Darrigues et Françoise Novion, et certains de leurs onze enfants, sont souvent retrouvés dans des actes pour des achats ou ventes de terres. Son père Gilles est malheureusement le septième de la fratrie et donc en moins bonne position pour l'héritage des terres que ses ainés.

Dominique et Marie se connaissent sûrement depuis l'enfance, et il se sont cotoyés chez leurs cousins germains respectifs issus du mariage de Jean Darrigues, l'oncle paternel de Marie, et de Marie Duplaceau la tante maternelle de Dominique. Est ce que ce mariage est leur choix, ou est ce que des marieuses s'en sont mélées, nul ne le sait.

Le dimanche 21 novembre 1841, le jeune couple se marie à Saint-Martin-de-Seignanx, les deux sont majeurs âgés de 32 et 26 ans, en présence de la mère de Dominique et des parents de Marie. Que ce soit les époux ou leurs parents aucun ne va signer, les quatre témoins vont le faire dont Gilles Darrigues le cousin germain de Marie.

Dominique va définitivement quitter Saint-André-de-Seignanx pour Saint-Martin-de-Seignanx. Il s'installe tout d'abord chez ses beaux-parents dans la maison Peyré, maison qui existe encore. Le couple va y vivre pendant 10 ans, y restant après le décès du beau-père de Dominique, Gilles Darrigues.

Parlons un peu de Marie. Elle est la dernière des cinq enfants de Gilles Darrigues et Jeanne “Suzanne“ Laffite. Deux frères n'ont pas vécu, mais parviendront à l'age adulte Jean et Marie Jeanne. Le frère ainé, Jean qui aurait du être l'héritier principal, vit aussi au Peyré jusqu'en 1841 et y décède à 31 ans, huit mois avant le mariage de Dominique et Marie, marié mais sans descendance. Quant à Marie Jeanne plus agée de deux ans que Marie, elle est déjà mariée depuis cinq ans avec un certain Pierre Sarraute et a quitté la maison familiale. Pour aider Gilles Darrigues à la ferme tout naturellement c'est le jeune couple Dominique Fortabat-Marie Darrigues qui va le faire.

Est-ce que la maison du Peyré est la propriété de Gilles Darrigues ou Jeanne Laffitte les beaux-parents de Dominique, je ne le sais pas encore. Mais au décès de Gilles Darrigues chacune des deux filles va hériter de terre. Marie et Dominique vont pouvoir exploiter pour eux même 46 ares de terre barthe.

C'est au Peyré que naitront leurs quatre premiers enfants . Tout d'abord Jeanne en décembre 1842, à peine après un an de mariage, qui se mariera plus tard avec Jean Latour. En 1845, Jean François mon arrière grand-père, puis Pierre en 1848 qui ne vivra que 8 jours et Marie en 1850 qui partira à 9 mois. Puis la famille va déménager entre 1850 et 1851 à Petite Alouette.

C'est à Petite Alouette que naitront deux autres filles, Jeanne en 1854, future épouse de Jean Casteig et Anne en 1857, décédée à 2 ans.
C'est aussi à Petite Alouette que s'éteindra la belle-mère de Dominique, Jeanne Laffitte, également en 1857.

A partir de 1847 beaucoup de chose vont changer dans le pays ayant ou non un impact sur la famille. En 1847, partout en France les récoltes sont mauvaises, assorties d'une crise économique. Puis ce sera en 1848 la chute de Louis-Philippe le dernier roi français. La 2eme république est proclamée. Avec elle des choses surprenantes vont être instaurées: le suffrage universel et la journée de travail de 10 heures. Pour nous le suffrage universel semble une évidence, mais imaginez les dicussions autour du feu le soir, cette possibilité nouvelle de donner son avis. Enfin, pour les hommes. Je vous rappelle que pour les femmes il faudra attendre 100 ans de plus ! Mais comment voter quand on ne sait pas lire ? Avec le visage de la personne à élire sur le bulletin de vote. Alors quand Louis Napoléon Bonaparte est élu en 1848, Dominique a seulement 39 ans, l'étude des listes électorales nous dira peut-être s'il a voté. 

Doc+7

                                                            

Quant à la journée de 10 heures pour les paysans, rien n'est moins sûr que son application.

D'autres évènements plus proches de Saint-Martin-de-Seignanx seront beaucoup plus discutés à l'auberge et à la sortie de la messe. En effet en 1857 Le Boucau qui était un quartier de Tarnos devient une commune indépendante et Saint-Esprit devient un quartier à Bayonne . Les deux changent de département, et surtout Saint-Martin-de Seignanx devient le chef lieu de canton. A noter que Tarnos avait failli subir le même sort que le Boucau et Saint-Esprit et changer de département.

L'avénement de Napoléon III allait amener d'autres changements dans la région. La ligne de chemin de fer Bordeaux-Dax inaugurée en 1854 par l'Impératrice Eugénie, et surtout à partir de 1858 l'asséchement du marais d'Orx : 2400 hectares devinrent cultivables et 23 fermes furent construites. Napoléon III aimait beaucoup les Landes et les landais en étaient charmés. De Biarritz il allait souvent à Capbreton et c'est lui qui ordonna la construction de l'Estacade.

En 1864, Dominique a 55 ans et une curiosité va être mise en place : le droit de grêve ! Encore une chose qui nous parait naturelle, mais à 55 ans, quand on est paysan au XIX°, cela a dû sembler irréel même si la période a été emaillée dans les Landes de révoltes des métayers en raison des baux jugés excessifs. La révolte était plus envigeasable alors que le droit de grêve ...

En février 1870 sa fille Jeanne va épouser Jean Latour, elle sera la grand mère de André Latour.

En 1870 son fils Jean François est déjà parti faire son service militaire depuis 5 ans quand éclate la guerre franco-prussienne le 15 juillet 1870, guerre à laquelle il a certainement participé. La défaite est rapide, Sedan capitule le 4 septembre marquant la fin de l'Empire. Paris assiégé, affamé finira aussi par capituler. 

En 1875 Jean-François qui est revenu, épouse Catherine Pesqué. C'est à Moussehons que naitront les trois petits-enfants de Dominique issus du couple Jean-François Fortabat / Catherine Pesqué : Marie en 1876, Jean Baptiste en 1878 et enfin Jean-Henri en 1880. C'est aussi à Moussehons que s'éteindra Dominique Fortabat le 12 mai 1880.

Ainsi s'achève la vie de Dominique fils de métayer, sûrement propriétaire de Moussehons à la fin de sa vie ( recherches à venir). Il aura traversé ce siècle entre deux guerres, mais aussi dans une grande période de prospérité, avec l'avancée des droits civiques. Il aura connu deux empereurs, trois rois et deux fois la République.

 

 

 

 

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