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Des racines et des arbres
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20 décembre 2019

Naissances

Lorsque l’on démarre la généalogie le premier réflexe est de rechercher les actes de naissance et de remonter le plus loin possible dans le temps.Bien sur pour un individu donné connaitre son lieu et sa date de naissance est important, mais pour avancer dans l’arbre ce n’est pas toujours le plus intéressant.

Jusqu’à la Révolution que nous apportent-ils comme renseignements supplémentaires : les noms et prénoms des parents, leur âge, parfois leur profession,et dans les actes plus récents en mention marginale les dates et lieux de mariage et de décès.

Capture d’écran 2019-12-20 à 10Acte de naissance de Madeleine Ducasse le 19/12/1890 avec mentions marginales

 

Avant la Révolution les actes de baptêmes apportent plus d’éléments . En effet , en plus des parents il y a les parrains et marraines.En principe les parrains et marraines des deux aînés sont les quatre grands parents  : grand père maternel avec grand mère paternelle puis grand père paternel avec grand mère maternelle ou vice versa.

Capture d’écran 2019-12-20 à 11Acte de naissance de Jeanne Duplaceau le 25/3/1769

 

Non seulement cela permet de remonter d’une génération mais aussi cela permet de situer leur date de décès avant ou après cette date. Les choses se compliquent quand les quatre aïeuls sont décédés, mais heureusement les parrains et marraines sont le plus souvent les oncles et tantes, et ainsi par recoupement on remonte le fil.Parfois avec un peu de chance les curés indiquent quels sont les liens de parentés avec l’enfant, tante paternelle, frère aîné, ou le surprenant oncle à la mode de Bretagne. Qu’est ce que l’oncle  ou la tante à la mode de Bretagne ? Il s’agit de l’époux ou épouse de la tante et de l’oncle.

Les naissances hors mariages

Dans notre ascendance jusqu’à la huitième génération il y a peu de naissances illégitimes, et aucun enfant abandonné.

-Enfant naturel et reconnu
Du coté Fortabat il y un seul enfant qui est né hors mariage, il est reconnu et déclaré à la naissance par son père ce qui était assez inhabituel. Il s’agit de Jean Doyé (46). Je reviendrai sur son histoire ultérieurement

-Enfants de père inconnu
C’est du côté Paquet-Paquet que l’on trouve les 3 pères inconnus.
Pierre Darbon (102) et sa petite fille Jeanne Darbon (25) sont nés de père inconnu. Puis ce sera la belle fille de Jeanne Darbon , Jeanne Réchou (13)  qui naitra aussi de père inconnu.

Catherine Réchou (27)  ,la mère de Jeanne Réchou, aura deux autres enfants de père inconnu,Michel Réchou né à Tarnos le 29 septembre 1870 et décédé à l’âge de 26 ans en 1897 au Boucau, puis Joséphine Réchou né au Boucau le 19 juillet 1874. Jeanne Réchou  est quant à elle né à Bordeaux le 9 février 1879.
Joséphine ne sera reconnue par sa mère que en janvier 1894 alors qu’elle a 19 ans et qu’elle doit se marier quinze jours après. Pour Jeanne ce sera plus rapide , elle la déclarera comme  sa fille à l’âge de 9 mois.
Ces enfants ont-ils le même père, aucun indice ne permet de le dire . Pourquoi Catherine est venue à Bordeaux puis repartie? Y a-t-elle suivi le père de Jeanne , ce fameux basque parti faire fortune au Guatemala et qui aurait pu embarquer à Bordeaux.
On retrouve ensuite Catherine à Tarnos où elle épouse en 1883 Jean Dupuy avec qui elle aura 2 autres enfants :Pierre Dupuy né en 1883 et Marie Dupuy née en 1884 et décédée en 1889.
Cette Catherine Réchou est la grand mère maternelle de papi , ce qui veut dire que celui ci a eu quatre oncles et tantes maternels, dont deux ont vécu assez longtemps pour qu’il les connaisse et dont nous n’avons jamais entendu parler.Etait-il lui même au courant?


Les naissances avant le mariage.
Celle que nous connaissons bien est celle de notre grand père André Paquet (6). Il est né effectivement sous le nom d’André Réchou le 1 mars 1899 son père est alors dit inconnu. Il sera légitimé à 10 mois lors du mariage de ses parents le 4 janvier 1900. Il aimait dire qu’il avait assisté au mariage de ses parents, souvenir qu’il n’avait que vaguement et c’est en demandant son extrait de naissance pour son mariage qu’il s’en est rappelé.

De même Catherine Réchou(27)  (celle vu précédemment)  est née avant le mariage de ses parents:
« Le 19 decembre 1847 est comparu Catherine Bauté ( il s’agit de sa grand mère) blanchisseuse âgée de 59 ans domiciliée de cette commune et présente à l'accouchement nous a présenté Catherine fille de Jeanne Soulé ménagère âgée de 23 ans et de père inconnu» Elle sera reconnue et légitimée 2 mois plus tard le 6 février 1848 lors du mariage de ses parents

acte




De la même façon le couple Bertrand Paquet (96)-Marguerite Gatellié (97) reconnait et légitime lors de leur mariage une fille prénommée Françoise.Je n’ai trouvé aucune autre trace de cette enfant .Je ne sais pas où elle est née, ni quand et où elle serait décédée.

Pierre Darmagnac (232) aura un enfant né avant le mariage avec sa première épouse Marie Bellecave

Les naissances «précoces»
Parmi nos ancêtres quelques uns ont fait plus ample connaissance avant le mariage, avec à la clé des naissances «prématurées». Naissances qui surviennent entre deux et quatre mois après le mariage.
Du coté Fortabat nous avons Pierre Ducasse (20) grand père de notre grand mère Madeleine né trois mois après le mariage de ses parents, puis Dominica Hayet (91) née seulement après quatre mois du mariage de Jean Hayet(182) et Jeanne Lavocat(183)
Coté Paquet que ce soit Marthe Froment (49) ou Jeanne Rouet «mémé Ca»(15)   elles sont nées après trois mois alors que Jeanne Léglise  (125) née après tout juste deux mois de mariage.
Ces naissances prématurées peuvent surprendre. En fait selon les époques, les lieux et les milieux il était bon de savoir si l’épouse était féconde, essayer avant le mariage et épouser une femme enceinte c’était l’assurance d’une descendance.

Les naissances gémellaires
Les naissances gémellaires sont peu fréquentes et ce sont des grossesses à risques.
A l’heure actuelle le pourcentage de naissance gémellaires est estimé à 1% , et il semble que au cours des siècles passés il en ait été de même.
Encore maintenant ce sont des grossesses à risques en particulier à cause de la prématurité et du risque du trop grand développement de l’un des jumeaux par rapport à l’autre. Mais ces risques étaient plus importants avant. Nos aïeules quand elles faisaient partie des pauvres gens, devaient continuer à travailler, grossesse ou pas, dans des conditions physiques pénibles et quelque soit le temps. Les risques d’accouchement prématuré étaient donc accrus , des enfants naissants avant le huitième mois de grossesse avaient très peu de chance de survie. Ces femmes , qui pouvaient vivre dans des conditions misérables, avaient beaucoup de mal à nourrir deux enfants in utéro accentuant le risque de faire naitre des enfants chétifs. Une fois ces enfants mis au monde, il fallait les nourrir, et pour les mêmes raisons la mère n’avait pas toujours assez de lait pour les deux.
On voit donc souvent le décès des deux enfants dès la naissance, et l’on peut deviner surtout si l’écart avec un frère ou une soeur ainé est très court qu’il s’agit d’une trop grande prématurité. A coté de cela, on voit le décès d’un seul des deux enfants peu de jours après la naissance, et cela de façon plus fréquente  que dans une naissance unique.
Il y avait le risque pour les enfants mais aussi pour la mère, les accouchements pouvaient être longs, épuisants pour des organismes déjà fragilisés et là aussi le risque était accru.

Dans notre ascendance j’ai retrouvé neuf naissances gémellaires, dont deux concernent des Sosa. Elles sont également réparties entre les Fortabat et les Paquet

Jeanne Cazaubon (95) a pour frère jumeau Bernard .Ils sont tous les deux nés le jeudi 17 septembre 1767 à Saint Martin de Seignanx. Tous deux vont atteindre l’âge adulte. Jeanne décédera à seulement 40 ans en 1808 alors que Bernard lui survivra de presque 30 ans et décèdera en 1836. A noter que Bernard décèdera dans la même maison que sa soeur Jeanne , Bisquiort, où vit son beau-frère Jean Darrigues veuf de sa deuxième épouse ,et sa nièce Marthe Darrigues.
Quant à Magdeleine Tauzin (111) elle a une soeur jumelle Elizabeth dont on ne trouve ensuite aucune trace.

Si on regarde de plus près les autres jumeaux, on trouve 3 cas de figure.Les jumeaux ont une existence parallèle ( 1 seul cas), un des enfants décède précocement ( 4 cas) et enfin un des enfants n’est pas retrouvé (2 cas)

-Charles Darrigues (68) et Françoise Novion (69) ont deux garçons Jean et Bernard nés le 24/7/1771 dont le parcours sera parallèle.Ils se marieront à 1 an d’intervalle ,Jean décèdera en 1853 et Bernard en 1858. Il serait intéressant de savoir si ce sont des vrais jumeaux, malheureusement rien ne permet de le dire.

Louis Rouet (60) et Marie Floureck (61) ont deux filles ,Jeanne qui se marie à 30 ans et Marie décédée à seulement 10 jours.
Jean Lesca (224)et Charlotte Bouheben (225)  ont eux aussi deux filles, Jeanne Marie décédée a 21 mois et Marie qui vivra jusqu’à 81 ans
Jean Lapébie (78) et Marguerite Ducassou (79) auront un garçon Jean qui s’éteindra à 71 ans alors que sa petite soeur Jeanne ne vivra que jusqu’à 2 ans.
Quant à Bernard Labadie (118) et Anne Catherine Catihaut (119)  ils voient naitre un garçon et une fille   en 1786 à Saint Esprit. Jean Baptiste décède à 20 ans à Rochefort sur Mer alors qu’il est militaire incorporé, Etiennette sa soeur jumelle meurt à Tarnos à 3 ans.


Paul Junca (162)et Marie Lauga (163)  auront deux garçons nés le 25/5/1772 , Arnaud que l’on suit de Saint Martin de Seignanx à Saint Esprit au cours de ses quatre mariages et qui finira son existence à Benesse alors que l’on perd la trace de son frère Daniel.

Quant a Jeanne Pinaqui (255) elle a avec Jean Ducassou (254) des jumeaux Pierre et Marie comme sa soeur prénommée également Jeanne ,mariée avec Jean Léglise et qui prénomme aussi ses jumeaux Pierre et Marie.J’ai d’ailleurs longtemps confondu ces deux Jeanne.Marie Ducassou se mariera en 1835 mais je ne trouve plus de trace de Pierre

Il n’y a donc que deux cas où les deux enfants vont arrivés ensemble à l’âge adulte

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