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Des racines et des arbres
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19 décembre 2019

D'où viennent-ils

Tous les lieux et dates de naissance  ne sont pas connus  pour les 224 ancêtres qui nous occupent.Bien sur quand je n’ai pas la date je ne peux affirmer que un tel ou une telle est né à tel endroit , mais pour un certain nombre même si je n’ai pas la date , le lieu de naissance est plus que probable.Ainsi Francois Lesca (112) né vers 1771 est très surement né à Ondres comme ses parents et ses enfants

Notre origine est très largement française, puisque l’on ne trouve qu’un couple d’étrangers Manuel Antoine Perez Aguirre (84)et Ane Isabel Ortéga Pabon (85) ,espagnols, et dont le fils Jean est né à Bayonne en 1785 ainsi que son frère Emmanuel en 1784.

Origines départementales

Sans titre-1_modifié-2_modifié-1

En regardant la carte de France on voit très bien que nous sommes plutôt originaire du sud de l’hexagone .
Les 3 personnes que nous retrouvons à Paris sont un couple et leur fille.Les autres se trouvent dans un large quart sud ouest, et très majoritairement dans les Landes.

 

FORTABAT

PAQUET

Total

 

sur

probable

total

sur

probable

total

 

Landes

69

26

95

48

12

60

155

Pyrénées Atlantiques

4

4

8

7

3

10

18

Gironde

 

 

 

15

1

16

16

Haute Pyrénées

1

 

1

1

2

3

4

Paris

3

 

3

 

 

 

3

Gers

 

 

 

2

 

2

2

Haute Garonne

 

 

 

1

1

2

2

Puy de Dôme

 

 

 

2

 

2

2

Charente Maritime

 

 

 

1

 

1

1

Vaucluse

 

 

 

1

 

1

1

Aveyron

 

 

 

1

 

 

1

Haute Vienne

 

 

 

1

 

1

1

Il est intéressant de séparer les deux branches Fortabat et Paquet .
Ainsi du coté Fortabat l’origine est presque exclusivement landaise, seulement 8 sont nés dans les Pyrénées Atlantiques, 3 à Paris 1  dans les Hautes Pyrénées et c’est de ce coté que l’on trouve les 2 espagnols
Du coté Paquet là aussi ce sont aussi les Landes qui arrivent en tête suivie de la Gironde, puis des Pyrénées Atlantiques .C’est de ce coté que l’on trouve le plus de migrants.

Sans titre-1_modifié-2

Fortabat                                                                                        Paquet

Sans titre-1

Ducasse                                                                                       Lesca

 

Cette vue des deux branches met bien en évidence la répartition des origines. Si je sépare  en 4 groupes : les Fortabat, les Ducasse, les Paquet et les Lesca, on peut en tirer d’autres enseignements.
Les Fortabat sont presque à 100% des landais. Les Paquet viennent de lieux très variés. Les Lesca et les Ducasse sont proches avec une majorité de landais , un nombre équivalent d’aïeuls nés dans les Pyrénées Atlantiques.Les Ducasse ont la palme de l’originalité avec les origines exotiques que sont l’Espagne et Paris.

Les Landes et Pyrénées Atlantiques

Si maintenant on se rapproche des Landes et des Pyrénées Atlantiques on voit très rapidement que nos ancêtres se regroupent autour d’une même zone au sud des Landes et dans l’ouest des Pyrénées Atlantiques.Un seul aïeul est plus éloigné dans les Pyrénées Atlantiques en venant de Tardetz et à degré moindre celui qui vient de Habas dans les Landes

Sans titre-1_modifié-2_modifié-1_modifié-1

En se rapprochant encore un petit peu plus on peut mieux voir les communes concernées, qui sont dans un périmètre restreint centré sur Saint Martin de Seignanx.
A noter qu’ont été regroupées avec Bayonne les anciennes communes de Saint Esprit et Saint Léon (de même que Saint Etienne d’Arribe Labourd) . Elles sont maintenant des quartiers de Bayonne . Ce sont des communes qui autrefois étaient dans les Landes avec des liens fréquents avec Saint Martin de Seignanx et Tarnos.

Sans titre-1

Le tableau suivant met bien en évidence la prépondérance de Saint Martin de Seignanx non seulement sur le plan géographique mais aussi par le nombre de naissances qui y ont eu lieu pour notre ascendance. Il est vrai que la branche Fortabat y est très nettement représentée

 

FORTABAT

PAQUET

TOTAL

Saint Martin de Seignanx

52

10

61

Saint André de Seignanx

5

5

10

Orx

2

 

2

Tarnos

3

12

15

Saint Martin de Hinx

2

2

4

Saubrigues

3

2

5

Biaudos

1

2

3

Sainte Marie de Gosse

1

1

2

Ondres

 

6

6

Labenne

 

5

5

Saint Jean de Marsac

 

1

1

Habas

1

 

1

Saint Barthélémy

 

1

1

 

Ceux qui viennent d’ailleurs.   

Par ceux qui viennent d’ailleurs je veux parler de ceux qui ne sont pas nés dans les trois département principaux que sont la Gironde, les Landes et les Pyrénées Atlantiques.
Jusqu’à la huitième génération ils sont quatorze à ne pas être nés dans ces trois départements dont trois femmes.

Famille Fortabat et famille Paquet

Les deux espagnols Manuel Perez Aguire (84) et Ane Isabel Ortega Pabon (85)  ne sont pas restés dans la région. Ils apparaissent à Bayonne où ils ont deux enfants puis disparaissent. Un des deux enfants Emmanuel (1784-1784) décède à la naissance, le second notre aïeul Jean (42) (1785-1859)  est abandonné (ou laissé en nourrice?) dans la petite enfance. Rien ne permet de savoir d’où ils viennent, où ils vont et pourquoi. Un seul élément peut donner une piste , on sait que Manuel est orfèvre, il est donc permis de penser qu’il est venu pour le travail . Bayonne en effet est près de l’Espagne, c’est un port et il y  a de nombreux échanges commerciaux avec l’Espagne et l’Amérique du Sud.

La raison de la venue des trois femmes, dont Ane Isabel,  est simple , elles ont suivi leur mari.

Marie Gatellie (97) est né à Avignon en 1776 elle est la fille de Pierre Julien Gatellie(194) et Marie Fayet(195). Son père est armurier, ce qui a peut être son importance, car elle rencontre et suit Bertrand Paquet (96) qui est alors sous-lieutenant d’infanterie dans l’armée napoléonienne.Elle le suivra à Oraison dans les Basses Alpes pour se marier, puis dans l’ile de Ré et enfin à Pessac où elle décédera.

Marie Pincemaille(93) (1753-1811) est née à Paris comme ses parents Jean Etienne (186) et Madeleine Doyen (187) .Elle suivra son mari Bernard Salles jusqu’à Saint Martin de Seignanx avant d’avoir avec Pierre Doyé (92) notre aïeul Jean. Je reparlerai plus loin de Marie Pincemaille et de son parcours.
 
Jérome Paquet (48) quant à lui , n’est pas vraiment venu d’ailleurs. Il est né en 1804 il est vrai à Saint Martin de Ré, comme il aurait pu naître autre part, son père Bertrand étant à ce moment là en garnison à l’ile de Ré. Quand son père retournera chez lui à Bordeaux puis à Pessac il le suivra.

Les autres sont de vrais migrants, ils sont partis de leur région d’origine pour s’installer et faire souche dans la région.Il y a de grandes chances qu’ils soient venus chercher du travail. Aucun d’entre eux n’est laboureur, cultivateur ou métayer et donc attachés à sa terre.Ceci n'est peut être pas exact, en effet, la rudesse de la vie rurale peut les avoir jeter sur les routes de façon saisonnière.Ils profitent de l'hiver où les travaux des champs sont impossibles pour aller au loin chercher un peu d'argent en devenant terrassier, scieur de long ou maçon. Y en a-t-il un qui a eu des démêlés avec la police, une mésentente avec un père trop autoritaire, qui a préféré fuir un mari jaloux , on ne peut le savoir, juste l'envisager. Ils sont peut être pour certains partis avec l'idée de revenir chez eux, mais la longueur, la dangerosité du long trajet à pied ,leur a fait préférer leur nouvelle région.Et puis ils sont peut être rester pour les beaux yeux d'une jolie brunette croisée au détour d'un chemin et sans laquelle nous ne serions pas là.

Trois d’entre eux ont des métiers du bâtiment, deux sont tailleurs d’habits, un est marchand, et il y a un ,voire deux scieurs de long
 
Joseph Paquet(192) (~1719-1806) quittera Rancon près de Limoges pour être tailleur de pierres à Bordeaux avant 1748. A cette époque , Tourny est intendant à Bordeaux et fait embellir la ville, les quais. On fait venir des sculpteurs et des tailleurs de pierres en grand nombre.

Raimond Réchou (216)(1725-1786) est maçon , il va faire souche à Tarnos en venant de Castain dans le Gers.

Jean Soulé (220) (~1738-1803 ) partira de Montestruc pour également venir à Tarnos. Son métier n’est pas connu. Ce qui est surprenant c’est que Montestruc et Castain sont à peine distant de 19 kilomètres , et qu’il y a eu des mariages entre Réchou et Soulé.Sont ils parents ?  Ont-ils marché ensemble dans un groupe pour se prémunir des dangers du voyage cela est possible

Jean Baptiste Froment (98) (1779-1845) quitte Trie sur Baise dans les Hautes Pyrénées pour venir à Pessac exercer la profession de tailleur d’habits.On sait qu’il a moins de 20 ans quand il arrive à Pessac .Sa soeur Bertrande y vient aussi et s’y mariera. La migration des pyrénéens est fréquente car  le climat est rude, le sol pauvre, les exploitations sont trop petites pour continuer à nourrir la famille et le droit d'aînesse strict prive les cadets de terres et les jète sur les routes à la recherche d'un avenir meilleur.

Paul Junca(162) (1723-1781) sera marchand à Bayonne après avoir quitté Caussade-Rivière dans les Hautes Pyrénées

Pierre Darbon (102) (1796-1862) est un autre pyrénéen , son voyage le mènera de Saint Béat près de Saint Gaudens à Landiras pour y être terrassier.

Jean Antoine Saint Floureck (244) (~1757-1802 ) est également tailleur . Son parcours est plus complexe . Il est né à Sébrazac tout petit village de l’Aveyron vers 1757, il se marie à Bayonne en 1799 à 42 ans et décède à Pau dans un dépôt de mendicité en 1802 alors qu’il n’a que 45 ans .En regardant mieux la carte du sud de la France on peut se demander s’il n’est pas mort sur le trajet du retour vers Sébrazac .Si on regarde le trajet conseillé sur Google Map de Sébrazac à Bayonne il passe effectivement par Pau...en voiture. Mais à pied il fait plutôt passer par Agen et Mont de Marsan pour un trajet de seulement 3 jours et 12 heures. N’ayant pas de guide de la route de l’époque, je ne trancherai pas. Mais cela peut rester à l’étude.


Deux de nos aïeuls sont des scieurs de long.Leur travail consistait à couper, à débiter les troncs d’arbres dans leur longueur.
Le Massif Central et plus particulièrement le Puy de Dôme ont fourni les plus gros contingents de scieurs de long. C’est de là que viennent Benoit Rousset (206) et François Batut (230).
Le Massif central a toujours donné beaucoup de migrants que ce soit les scieurs de long, les sabotiers, ou les nourrices au XIX°. La pauvreté, le climat là aussi très rude en sont les principales raisons.Il s’agit le plus souvent de migrations saisonnières.D’après la tradition, les départs avaient lieu à Notre Dame de septembre (8 septembre) ou à la Saint Michel (29 septembre) et le retour pour la Saint Jean (24 juin).Cela n’étaient pas toujours aussi strict et les départs pouvaient avoir lieu de septembre à décembre et les retours d’avril à juillet.L’absence durait de 8 à 9 mois.
Ils voyageaient avec leur scie à laquelle étaient accrochés les outils : la hache, le passe-partout, les limes, la grande scie démontée, soigneusement emballés dans de vieux chiffons.Avant de partir ils faisaient établir un passeport et un certificat de catholicité.En forêt, ils se construisaient souvent une baraque sur le lieu même du chantier.Cette baraque abritait à la fois les hommes, les outils et les provisions, elle était faite de planches, de branchages, recouverte de mottes de terre et d'herbe.

François Batut (230) (~1742-1790) est originaire de Bourg Lastic . Dans son ouvrage «Quand nos ancêtres partaient à l’aventure» Jean Louis Beaucarnot indique que Bourg-Lastic qui comptait 347 feux voit partir 450 hommes en automne, il n’en précise pas l’année .François Batut s’installe à Labenne où on retrouve également un certain Gabriel Batut , charpentier, lui aussi de Bourg Lastic , ainsi que Etienne également charpentier, les deux seront parrains de deux des enfants de François . En y regardant de plus près, on trouve nombre d’autre Batut ou Battu à Labenne mais sans que j’ai pu mettre un lien direct entre eux, mais pour qu’ils soient parrains (ou marraines) des enfants cela signifie qu’il y a bien un lien de parenté et donc des échanges fréquentes entre ce deux régions.
 
Benoit Rousset (206)  (~1760-1805) est également scieur de long et comme François Batut (230) il vient du Massif Central mais s’installera à Landiras



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