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Des racines et des arbres
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16 mars 2020

Dominique Fortabat: son enfance

Dominique Fortabat nait le 30 septembre 1809 à huit heures du soir à Saint-André-de-Seignanx. Sa naissance est déclarée à la mairie le lendemain par son père accompagné de François Vignolle et Bernard Corrihons tous deux laboureurs comme lui.
Il aura surement été baptisé le lendemain avec comme parrain un Dominique que je ne suis pas arrivée à déterminer, il faudrait pour cela se plonger dans les archives diocésaines.

A la naissance de Dominique, son père est déjà âgé puisqu’il a 51 ans. Sa mère, pour sa part, est plus jeune mais a tout de même 40 ans.
Il s’agit en effet du second mariage de son père. Sa première épouse est décédée en avril 1800, et il s’est remarié avec Jeanne Duplaceau deux ans plus tard, en avril 1802, Jeanne étant déjà âgée de 33 ans.

Dominique est le cinquième enfant de Pierre Fortabat et Jeanne Duplaceau. A sa naissance six des douze enfants de Pierre vivent vraisemblablement dans la maison. Jean le fils ainé n’est pas encore marié, les autres enfants ont entre 12 ans et 18 mois.

Dominique passe son enfance d’abord à Saint-André de Seignanx puis à Saint-Martin avec ses parents et ses frères et soeurs. Ils vivent d’abord dans une maison appelé Sausset sur l’actuelle route départementale D54 qui amène au bourg de Saint-André, route qui existe déjà sur les plans cadastraux de 1810.
Puis la famille déménage à Mignon entre la fin de 1812 et 1819, maison située sur cette même route mais à Saint-Martin. Ces deux maisons n’existent plus à l’heure actuelle. Pour avoir une idée de leur taille on peut les comparer sur les plans du cadastre de 1810 avec Lafaurie que nous connaissons . Ainsi Sausset ou Saucet parait bien plus petite que Lafaurie avec un seul corps de bâtiment. Mignon est une maison plus grande avec deux dépendances mais moins que Lafaurie. On reconnait bien à Lafaurie la grange telle que nous l’avons connu ainsi que la forge, la partie arrière où habitaient les Latour a été modifiée. Ajoutons qu’au Mignon habitent les membres d’une autre famille, au nombre de 5 et pour lesquels je n’ai pu établir aucun lien avec notre famille. La maison pouvait être séparée en deux logements comme Lahaurie l’a été dernièrement.

SaucetMignon

Lahaurie

Dans sa toute petite enfance alors qu’il a entre 2 et 3 ans plusieurs événements familiaux vont se produire, dont il n’aura sûrement pas grand souvenir. Son oncle Alexandre Fortabat décède en 1811 à Saubrigues et sa seule grand-mère décède en 1812 à Saint-Martin de Seignanx, il y a aussi des évènements plus joyeux comme le mariage de son frère ainé Jean en 1811 et la naissance de son frère Laurent en 1812.

Cette époque là marque aussi le déclin de l’Empire. En 1812 la campagne de Russie est un échec, mais l’impact le plus grand pour le Seignanx va commencer en Espagne dès 1808. L’invasion de la France par une coalition espagnole, britannique et portugaise se prépare. En octobre 1813 les Anglais entrent en France à Hendaye, les troupes anglaises prennent et s’installent à Bayonne en 1814.

Les troupes françaises dont la 1ere division d'infanterie du général Maximilien Foy garde la rive droite de l'Adour en s'installant dans les villages de Saint-Barthelemy, Saint-Martin-de-Seignanx,Tarnos où elles vont laisser un mauvais souvenir. En effet non seulement il faut leur fournir de quoi se loger mais aussi de quoi se nourrir. Puis le front se déplacera vers Peyrehorade puis Orthez où les français capituleront. La circulation sur l'Adour est devenue périlleuse avec des tirs constants des soldats anglais sur les embarcations. Les soldats anglais, espagnols et portugais sont passés devant les yeux du petit Dominique qui a entre 4 et 5 ans. Cette période aura été difficile. Non seulement à cause de la présence des soldats, des combats très proches, mais aussi parce que les récoltes n’ont pas pu avoir lieu normalement. En effet dans un acte notarié le père de Dominique, Pierre Fortabat, explique qu’il ne peut pas donner ce qu’il doit à son propriétaire car les semences de 1814 n’ont pas pu être faites du fait de l’occupation.

En 1815 Napoléon part en exil, Louis XVIII installe la Restauration et jusqu’en 1870 la France ne connaitra plus de guerre. Ce sera plutôt une période de progrès et de prospérité.

Pendant l’enfance de Dominique, l’instruction n’est pas encore obligatoire. Sait-il lire, probablement pas, mais il est sur qu’il ne sait pas écrire et ne signera aucun acte civil ou autre. Ses parents, ses frères et soeurs, sa femme seront comme lui, il faudra attendre ses enfants pour voir apparaitre des signatures et l’instruction. Je n’ai pas encore trouvé de quand date l’école de Saint-Martin

A cette époque là dans les campagnes, le temps du jeu ne dure pas longtemps, on apprend très vite le métier du père. Les petits paysans se contentent comme jouet d’un bout de bois transformé en sifflet, ou en petit personnage sculpté. Dès 6 ans Dominique gardera probablement les oies ou les vaches pendant que ses soeurs aident certainement sa mère : au jardin, à s’occuper du petit dernier et de l’intérieur. Il sera allé chercher le petit bois, l’eau à la fontaine, alors l’école dans tout çà, elle ne sert pas à grand chose. Durant le XIX° siècle, des lois vont petit à petit être promulguées pour diminuer le travail des enfants, qui sont de plus en plus utilisés dans les usines. Ainsi il sera interdit de faire travailler les enfants plus de 10 heures par jour. Mais à la campagne, quand l’employeur est le père, il est probable que cette loi ne soit pas beaucoup appliquée.

Touton, puisque c’est ainsi qu’on le surnomme n’habite qu’à un petit kilomètre de l’église Saint-Martin-de-Seignanx ce qui facilitera certainement son éducation religieuse.

Saint-Martin-de-Seignanx en 1806 compte 1976 habitants et environ 290 maisons disséminées sur la commune. Le bourg est tout petit, on reconnait bien l’église, flanquée de deux petites maisons dont le presbytère, la mairie en face ou plutôt le bâtiment qui l’a précédé. C’est le seul endroit où les maisons ont des numéros et non des noms. Ce que nous avons connu comme « Chez Claverie » existe déjà et est peut-être déjà une auberge.

BOURG DE ST MARTIN



 

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